De plus en plus de gens rapidement réinfectés par la COVID-19
Un nombre croissant de Québécois sont déclarés positifs à la COVID-19, quelques semaines seulement après avoir attrapé une première fois la maladie, rapporte Le Devoir.
Ainsi, la réinfection rapide au sous-variant BA.2 serait de plus en plus fréquente. D'ailleurs, ce risque est 10 fois plus important avec Omicron qu'avec le variant Delta, d'après des données du Royaume-Uni.
C'est le cas de la Dre Marie-Michelle Bellon, qui a attrapé la COVID-19 avec sa famille à la fin du mois de janvier. La semaine dernière, elle a été réinfectée, à peine huit semaines après avoir eu le virus une première fois.
Sa famille et elle ont éprouvé des nausées, de la diarrhée et de la fatigue. Des tests rapides et PCR ont confirmé la réinfection.
« Je suis catastrophée pour mes adolescents, qui ont déjà manqué deux semaines d’école et que je sens de plus en plus démotivés. On se croyait protégés, à tort. Deux fois en huit semaines, c’est vraiment pénible. Cette fois, mes symptômes ont duré plus longtemps que la première, surtout pour le mal de tête et la nausée », explique au Devoir celle qui a pourtant reçu trois doses de vaccin.
« Ces infections à répétition ont un impact sur notre santé. Chaque fois, de nouvelles personnes risquent de développer des symptômes de COVID longue durée », poursuit-elle.
Mme Bellon demande maintenant au gouvernement de François Legault d'avertir les Québécois au sujet du risque de réinfection rapide. « Laisser croire qu’on est protégé par une infection récente ou qu’on peut se réinfecter à répétition sans séquelles n’est vraiment pas le bon message », plaide-t-elle.
D'ailleurs, un rapport de l'agence de santé publique au Royaume-Uni fait état d'un risque de réinfection par Omicron dix fois plus grand par rapport à Delta.
Mme Bellon n'est pas la seule à avoir été réinfectée rapidement. C'est aussi le cas de Julie Lajoie, doctorante en immunologie à l’Université du Manitoba. Son conjoint, leurs deux enfants et elle ont été déclarés positifs la semaine dernière, quatre semaines seulement après avoir été malades une première fois.
« Ma fille avait contracté le virus à la garderie au début mars. Un test a révélé qu’elle avait la COVID. Nous avons alors tous eu des symptômes. Puis, la semaine dernière, elle était de nouveau malade. Après deux jours, son test était clairement positif. Le samedi, on l’était tous », explique-t-elle au quotidien montréalais.
C'est également le cas de Leyli Machouf, qui étudie en sciences infirmières et qui a été malade au Jour de l'an. « J’ai été déclarée positive le 29 mars, deux jours après mes premiers symptômes, dont la nausée, des douleurs musculaires et une très grande fatigue. On recommande [présentement] d’attendre au moins trois mois après l’infection avant d’être vacciné ; je me croyais protégée. Le message est confus », résume-t-elle au Devoir.
« Ç’a été semblable, avec une forte fièvre, peut-être un peu moindre la deuxième fois. Toute la famille l’a encore eue, sauf moi », ajoute Geneviève Duplain Cyr, qui a aussi vu ses filles être réinfectées moins de deux mois après avoir attrapé la COVID-19 une première fois.
Source: Le Devoir