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Deux premières familles ukrainiennes arrivent au Québec.

Par NTD

Deux premières familles ukrainiennes sont arrivées au Québec.

C'est au cours des derniers jours que deux premières familles en provenance de l'Ukraine sont arrivées au Québec.

Une première famille composée d'Iurii, Olena et de leurs trois enfants, Tymofii, Davyd et Rut, est arrivée dans la nuit de dimanche à lundi, alors que la sœur de Iurii et sa famille sont arrivées vendredi. C'est un couple de Québécois de la Rive-Sud dans la région de Montréal qui les héberge pour le moment.

L'arrivée de ces deux familles a été rendue possible grâce à leur nièce, Yana Kapeluhova, une jeune femme de 19 ans, qui a notamment lancé une campagne de sociofinancement afin de payer leurs billets d'avion et leurs demandes de visas. La campagne a d'ailleurs déjà récolté près de 30 000 $.

Yana est originaire de Marioupol et elle travaille présentement à faire venir un troisième groupe dans les prochains jours.

Ces deux premières familles ont pu arriver au Québec très rapidement en raison d'un nouveau programme d’accueil des ressortissants ukrainiens nommé « Autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine (AVUCU) » et qui est en vigueur depuis le 17 mars.

Les proches de Mme Kapeluhova avaient déjà commencé à faire des demandes de visas temporaires en vue d'obtenir le statut de réfugiés lorsque le programme a été lancé, mais il a toutefois permis à la première famille de passer ses tests biométriques en Allemagne.

Comme l'a expliqué Mme Kapeluhova, c'est là une des nombreuses étapes d'un processus complexe: "La seule façon de prendre un rendez-vous pour [passer un test] de biométrie, c’est en ligne, mais ça ne marche pas. […] Le système doit envoyer par courriel un mot de passe qui est valide pour trente minutes, mais le temps qu’on le reçoive, il n’est plus valide."

C'est en 2013 que les parents de Mme Kapeluhova ont immigré au Canada. Ceux-ci ont aussitôt pressé leurs proches de quitter l'Ukraine dès que les premiers coups de feu ont retenti à la fin du mois de février. La jeune femme de 19 ans a expliqué: "Les tensions augmentaient et augmentaient ces dernières années, et certains ont vu venir le conflit, donc ils ont pu se déplacer un peu plus à l’avance et se rapprocher davantage de la frontière. Normalement, ça aurait pris dix heures pour se rendre à la frontière, mais dans leur cas, ça a pris deux ou trois jours."

Mme Kapeluhova est à la recherche de ressources communautaires pour procurer des vêtements, des accessoires d’hygiène et des lits aux deux familles qui viennent d'arriver.

La jeune femme a conclu en déclarant: "Ils sont très reconnaissants, ils disent “merci” un million de fois. Il y a un si grand contraste entre l’atrocité des choses qu’ils voient là-bas et ce qu’ils reçoivent au Canada. Les enfants, eux, ne se rendent pas vraiment compte de ce qui se passe. Ils sont contents d’avoir de nouveaux jouets. Pour eux, tout est nouveau."

Source: Le Devoir