De plus en plus d'accusations envers la Russie d'usage d'armement au phosphore blanc
Alors que des responsables ukrainiens accusent les troupes russes d'avoir recours à des bombes au phosphore blanc, la pharmacienne Diane Lamarre a expliqué en quoi l'utilisation du phosphore dans ce type d'armement était une menace.
Il faut savoir tout d'abord que c'est sur la localité de Roubijné, située entre Kharkiv et Donetsk, que des bombardements au phosphore blanc auraient été utilisés. Le même type d'arme aurait aussi été utilisé dans une banlieue de Kyïv.
L'utilisation d'armes chimiques impliquerait une réponse de l'OTAN, mais ces bombes incendiaires ne sont pas officiellement considérées comme étant des armes chimiques. Il n'en demeure pas moins que ces armes peuvent pénétrer profondément dans la peau en faisant fondre l’épiderme, la chair, et même les os.
La pharmacienne Diane Lamarre a expliqué sur les ondes de TVA Nouvelles qu'une personne qui subirait une brûlure au phosphate sur seulement 10 % de la peau risque pourrait risquer d'en mourir: "Ce sont des douleurs atroces, qui persistent et qui s’intensifient dans le temps. [...] En plus, avec la fumée qui est dégagée, la simple inhalation de celle-ci peut causer des dommages au niveau des voies respiratoires, au niveau du système digestif, au niveau hépatique."
Il s'agit là d'un type d'arme très sournois, étant donné que sa puissance de contamination très élevée, en raison des particules de phosphore blanc qui peuvent se répandre ou se coller aux vêtements de la victime.
Enfin, la pharmacienne Diane Lamarre a fait remarquer que même si les bombes au phosphore ne sont pas considérées comme des armes chimiques, leurs capacités sont extrêmement puissantes: "On a comme prétexte de l’utiliser pour éclairer et pour faire un écran de fumée, mais dans les faits, on sait très bien que ça touche beaucoup les civils."
Source: TVA Nouvelles