Une jeune maman se fait interdire d'allaiter en public au Centre Eaton, à Montréal
Une jeune mère a été interpellée par des agents de sécurité qui lui ont interdit d'allaiter, alors qu'elle se trouvait sur un banc au Centre Eaton.
La mère nommée Isabelle Côté ne cache pas qu'elle a été particulièrement choquée par l'incident qui s'est produit samedi après-midi au Centre Eaton, tandis qu'elle allaitait son bébé de 4 mois sur un banc.
Comme l'a expliqué la mère qui travaille comme résidente en psychiatrie, celle-ci faisait des emplettes avec sa soeur lorsqu'est venu le moment de nourrir son bébé. La mère s'est donc installée devant une boutique pour allaiter son bébé en attendant le retour de sa soeur, mais une jeune agente de sécurité est venue l'interpeller après seulement quelques minutes: "Elle m’a dit que je ne pouvais pas allaiter ici, que c’était un geste intime et privé. Elle m’a offert de m’amener à la salle d’allaitement à la place."
La mère a alors demandé à l'agente de sécurité de parler avec son superviseur, mais ce dernier lui a fourni la même réponse: "Il m’a dit que c’était une directive officielle et j’ai compris qu’il n’avait pas trop de pouvoir là-dessus."
Cette situation a fini par attirer l'attention des personnes qui étaient sur les lieux et comme la jeune mère s'est sentie embarrassée, elle a décidé de s'en aller.
C'est après avoir discuté de la situation avec son conjoint que Mme Côté a décidé de dénoncer l'incident sur les réseaux sociaux, en plus de communiquer avec le service à la clientèle du Centre Eaton.
Melyssa Houle, directrice du Centre Eaton, a réagi à cette situation en déclarant: "Soyez assurée qu’il s’agit d’un cas isolé et que le Centre Eaton de Montréal encourage l’allaitement maternel dans toutes ses aires communes, tel que prescrit par la Charte des droits et libertés québécoise et canadienne. Nous offrons également des salles d’allaitement privées, pour celles qui préfèrent allaiter dans un endroit plus calme. Tout le personnel administratif et de soutien sera rencontré sous peu, afin de réitérer les politiques en vigueur en matière d’allaitement dans les aires communes."
Enfin, Mme Côté a souligné qu'elle avait entamé un processus de plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse afin d'éviter que cette situation persiste: "Je ne veux pas d’argent, mais je veux sensibiliser les gens."
Source: TVA Nouvelles