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Une des organisatrice du «convoi de la liberté» arrêtée affirme que la juge a un parti pris.

Par NTD

L'une des organisatrices du "Convoi de la liberté" demande de revoir la décision de la juge qui refusé sa libération sous caution, car elle affirme que celle-ci avait un parti pris contre sa cause.

C'est le 17 février dernier que Tamara Lich a été arrêtée et accusée d'avoir conseillé à une autre personne de commettre un méfait.

Les gestes reprochés à Mme Lich seraient survenus la veille de l’intervention de la police qui visait à disperser les gens au centre-ville d’Ottawa.

La juge de la Cour de justice de l’Ontario, Julie Bourgeois, a refusé la mise en liberté sous caution de Tamara Lich le 22 février et dans sa décision, elle a expliqué qu'elle estimait que Mme Lich présentait un risque de récidive, tout en ajoutant que sa détention était "nécessaire pour la protection et la sécurité du public".

Or, selon ce qu'a affirmé Mme Lich, la juge Bourgerois aurait un parti pris contre sa cause, car elle a jadis été candidate libérale aux élections fédérales de 2011. Ainsi, Mme Lich dit croire que la juge aurait dû se récuser de l'affaire: "Si j’avais eu cette information au préalable, je me serais sentie mal à l’aise avec la situation."

Du côté de l'avocate de Mme Lich, Diane Magas, celle-ci affirme que la juge Bourgeois a fait référence à plusieurs occasions au fait que longue manifestation de plusieurs semaines a eu un impact considérable sur "notre communauté".

Selon l'avocate Diane Magas, la décision de la juge Bourgeois ne reposait pas sur un jugement objectif: "Si une juge a le sentiment d’un impact pour sa communauté, à mon avis, elle ne devrait pas siéger. Il devrait y avoir un juge de l’extérieur de la ville."

Il faut toutefois savoir que la même juge avait pourtant autorisé la mise en liberté de Chris Barber, un autre organisateur du convoi, qui avait été arrêté le même jour que Mme Lich.

Rappelons que d'autres organisateurs comme Pat King et Daniel Bulford se sont aussi vu refuser la liberté sous caution.

Source: La Presse