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Plus de 25 % des Québécois favorables aux manifestants anti-mesures sanitaires

Par NTD

La fatigue des Québécois par rapport aux mesures sanitaires se fait ressentir plus que jamais et un récent sondage a révélé que plus de 25 % de la population appuie le message véhiculé par les manifestants contre les mesures sanitaires.

C'est un sondage mené par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui a révélé qu'un Québécois sur quatre souhaite la fin des mesures sanitaires.

Ce sondage est mené toutes les deux semaines afin de mesurer l'adhésion de la population aux règles sanitaires telles que la distanciation physique et le lavage fréquent des mains, mais voilà que cette fois-ci, la section intitulée "Croyances et perceptions des répondants en lien avec la COVID-19 et les mesures recommandées" réservait une surprise de taille aux sondeurs, puisque 26 % des 6600 personnes questionnées ont affirmé être en accord avec les demandes des manifestants à Ottawa et à Québec.

Selon la Dre Ève Dubé, chercheuse à l'INSPQ, les mouvements qui ont récemment demandé la fin des mesures sanitaires ne peuvent pas être pris à la légère: "Il y a quand même le quart des répondants [au sondage] qui appuie les manifestations sanitaires, donc ce n'est plus qu'une minorité dont on n'a pas besoin de se préoccuper. [...] Il y a de plus en plus de gens qui sont fatigués et même s'il y a des assouplissements, ils ont l'impression que ça ne finit jamais."

Les groupes qui militent pour la fin des mesures sanitaires semblent connaître un succès grandissant auprès d'une certaine partie de la population et comme l'a souligné la Dre Ève Dubé, de plus en plus de Québécois disent préférer courir le risque de contracter la COVID-19 plutôt que de renoncer à leur vie sociale: "Ce groupe-là [antimesures sanitaires] semble gagner de plus en plus d'adeptes. Ça semble en augmentation depuis janvier."

Quant aux citoyens qui respectent encore les mesures à la lettre et ceux qui les ignorent, la Dr Ève Dubé a fait remarquer qu'un inquiétant fossé grandissait entre ces deux groupes: "On observe des différences importantes entre les gens qui ont eu la COVID et ceux qui ne l'ont pas eue. [Ceux qui ont contracté] la COVID peuvent être moins motivés à suivre les mesures. [...] Une polarisation semble s'accentuer entre les gens qui sont toujours préoccupés par la COVID, qui veulent minimiser les risques de l'attraper et l'autre groupe plus réfractaire aux mesures, fatigué de la pandémie, qui trouve qu'on exagère, qui banalise un petit peu le risque de la COVID. Ce clivage s'accentue. [...] L'adhésion diminue avec l'âge, plus on est jeune, moins on adhère.!

Enfin, la Ève Dubé a expliqué à Radio-Canada que la gestion de la pandémie pourrait devoir s'adapter graduellement. La docteure a toutefois ajouté qu'elle espère que certaines mesures resteront en place: "Avant la COVID, on avait une tout autre vision des maladies infectieuses. Il y avait cette culture d'aller travailler pareil avec les symptômes de maladies infectieuses. On espère que la COVID, ça va faire en sorte que les gens auront cette responsabilité individuelle. Une fois qu'on aura levé l'obligation de porter le masque."

Source: Radio-Canada