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Les manifestants d'Ottawa utilisent des enfants comme boucliers pour éviter le démantèlement

Par NTD

Plus d’une centaine d’enfants seraient présents au coeur du convoi pour la liberté et vivraient même au sein du siège organisé par les partisans du mouvement. Cette stratégie ne serait pas sans arrière-pensée, explique un article de TVA Nouvelles.

Il y aurait ainsi deux raisons à la présence d’enfants dans le cortège des camionneurs. Dans un premier temps, cela permet d’adoucir l’image du groupe auprès du grand public et ainsi d’attendrir l’opinion publique.

Dans un second temps, la présence d’enfant complexifie les opérations policières de démantèlement.

« Amener des enfants, c’est purement stratégique pour soigner leur image et adoucir la situation. Et ça complique les options d’opérations policières », explique André Gélinas, policier retraité de la Ville de Montréal à TVA Nouvelles.

Ainsi, leur présence empêche toute utilisation de la force ou de moyens plus virulents pour déloger le siège de la ville. 

« Utiliser la force, des gaz dispersants ou des grenades assourdissantes en leur présence devient bien plus complexe. Les conséquences peuvent être bien plus sérieuses pour leur santé notamment » poursuit le policier.

« C’est une tactique utilisée et ça démontre jusqu’où [les camionneurs] sont prêts à aller pour frustrer et déranger notre communauté », a ajouté Charles Bordeleau, ex-chef du Service de police d’Ottawa.

Après une étude réalisée par le Service de police d’Ottawa, environ le quart des camionneurs auraient amené leurs enfants avec eux, estimant ainsi une centaine d’enfants présents au siège d’Ottawa.

Pour pallier les débordements, des travailleurs sociaux font le tour des lieux afin de s’assurer que les plus jeunes sont en sécurités et qu’ils vivent dans des conditions acceptables. 

La Société de l’aide à l’enfance d’Ottawa aurait aussi reçu plusieurs signalements : « Ce n’est pas pour rien que des travailleurs sociaux font le tour pour voir comment ils se portent, si leurs parents sont conscients de leur sécurité, de les tenir au chaud, qu’ils mangent bien et font un peu de travaux scolaires », explique la psychologue Anne Lacasse à TVA Nouvelles.

Les fins de semaine prennent des airs familiaux au sein du convoi alors que des jeux gonflables avaient été installés aux côtés d’une tente où l’on distribuait des livres à colorier et qu’un clown venait divertir les enfants.

Source: TVA Nouvelles