Le corps d'une septuagénaire est retrouvé chez elle deux ans après sa mort.
Une triste affaire concernant une septuagénaire dont le corps a été retrouvé chez elle deux ans après sa mort a ébranlé l'Italie.
C'est vendredi dernier que le corps de Marinelle Beretta a été retrouvé dans sa maison à Prestino, près du lac de Côme, en Lombardie.
La dame de 75 ans, qui n'avait plus de parents en vie, n'avait pas été aperçue par ses voisins depuis un peu plus de deux ans.
C'est la police qui a découvert les restes momifiés de la septuagénaire. Des agents s'étaient rendus à sa résidence afin de l'alerter sur le risque de chutes d'arbres dans son jardin.
La ministre de la Famille Elena Bonetti a déclaré sur Facebook: "Ce qui est arrivé à Marinella Beretta à Côme, la solitude de l'oubli, blesse nos consciences. Une communauté qui veut rester unie a le devoir de se souvenir de sa vie. Nous devons cesser de limiter les horizons à la sphère privée et recommencer à prendre soin des liens entre nous (...) Personne ne doit rester seul."
La triste histoire a ébranlé plusieurs personnes, dont l'éditorialiste Massimo Gramellini qui a exprimé sur la première du Corriere della Sera: "Beaucoup d'entre nous ont encore des souvenirs des familles nombreuses de l'Italie des campagnes. Au lieu de cela, la famille moderne est réduite (...) Les gens meurent seuls. Et nous vivons seuls, ce qui est presque pire."
Selon ce qu'ont indiqué les voisins de Marinella Beretta, la dame n'avait pas été aperçue depuis septembre 2019. Plusieurs voisins croyaient notamment qu'elle avait déménagé au début de la pandémie de COVID-19.
C'est la municipalité de Prestino qui devrait payer les frais d'enterrement. Le maire, Mario Landriscina, a invité la population à prendre part aux funérailles: "Nous devons devenir sa famille et participer autant que possible aux funérailles. Le maire a aussi ajouté que cette mort "doit être un moment de réflexion sur un exemple de solitude qui doit vraiment nous amener à améliorer et à changer certaines dynamiques".
Enfin le quotidien romain Il Messaggero a rendu hommage à la dame en affirmant: "Le mystère de la vie invisible de Marinella derrière la barrière fermée de sa maison nous enseigne une leçon terrible. La véritable tristesse n'est pas que les autres ne se soient pas rendus compte de sa mort. C'est qu'ils ne se soient pas rendus compte qu'elle était vivante."
Source: BFMTV