Le père à l'origine de la plus longue alerte Amber du Québec est condamné à dix ans de prison.
Le père qui est à l'origine de la plus longue alerte AMBER du Québec a été condamné à dix ans de prison.
C'est l'automne dernier que le père originaire de Sainte-Paule, dans le Bas-Saint-Laurent, s'est retrouvé au coeur d'une alerte AMBER après s'être réfugié dans la forêt avec son enfant de 3 ans, et ce, alors qu'il était armé.
Tout avait débuté le 31 août dernier lorsque deux intervenantes de la DPJ et quatre policiers s'étaient présentés à son domicile afin d'exécuter une ordonnance permettant le retrait de la garde de l'enfant.
Pendant trois nuits, le père est donc resté avec son enfant dans des caches de chasse, puis le duo s'est retrouvé dans un chalet où le père a volé une autre arme et de la nourriture.
Le 4 septembre, le père est revenu à sa résidence et les policiers ont seulement découvert sa présence alors qu'ils s'étaient introduits dans la maison afin d'installer des caméras.
Au cours des heures qui ont suivi, la tension a été à son maximum tandis que les policiers entouraient la résidence, tout en craignant que le père finisse par commettre l'irréparable.
Il aura fallu six jours après le déclenchement de l'alerte AMBER, ainsi que 400 policiers mobilisés, pour que l'accusé finisse par accepter de laisser l'enfant rejoindre sa mère.
C'est donc mercredi que le père a plaidé coupable pour diverses accusations en lien avec cette triste affaire.
L'avocate de la défense, Me Nina Anne Tremblay, a déclaré: "C’est l’aboutissement d’un long processus de négociation entre le ministère public et la défense, c’est le fruit aussi de nombreuses discussions avec mon client."
Du côté de la procureure de la Couronne, Me Pamela Tremblay, celle-ci a reconnu être satisfaite de cette conclusion: "On essaie d’avoir les chefs d’accusation qui représentent le plus l’événement et on prend en considération la peine que l’accusé est prêt à accepter."
Il faut savoir aussi qu'à la suite de cette affaire, la mère de l'enfant et l'ex-conjointe de l'accusé a porté plainte pour plusieurs voies de faits qui ont eu lieu au cours d'une longue période de cinq. L'accusé a d'ailleurs plaidé coupable pour ces accusations.
L'avocate de la défense a ajouté: "C’est sûr que c’est une suggestion commune qui est, à notre avis, sévère, mais elle est représentative aussi des nombreux éléments à prendre en considération."
Enfin, la procureure de la Couronne a dit souhaiter éviter un long procès afin de protéger les témoins: "On aurait eu plusieurs semaines, voire quelques mois de procès vu le nombre de personnes impliquées et qu’est-ce qui fait beaucoup beaucoup jouer c’est le fait d’éviter aux témoins de se déplacer et de témoigner."
Source: TVA Nouvelles