Le maire de Québec avertit les participants du convoi qu'il n'aura aucune patience

Le maire de Québec, Bruno Marchand, s'est positionné très clairement par rapport à un éventuel convoi en direction vers Québec en déclarant qu'il ne ferait preuve d'aucune patience.

C'est mercredi matin, lors d'une entrevue avec Philippe-Vincent Foisy, à QUB radio, que le maire de Québec, Bruno Marchand, a assuré que les manifestants n'auraient aucune marge de manoeuvre: "Il est hors de question qu’on soit en mode de se faire prendre en otage."

Plus tard au cours de la même journée, le maire de Québec a tenu des propos similaires au micro de Paul Arcand: "On va s’assurer que ça ne soit pas possible de jammer Québec. La police va faire son travail. [...] Je ne pense pas qu’une démocratie peut se permettre un état de siège. Je ne pense pas que des gens peuvent décider de prendre en otage une structure démocratique, une ville. C’est pas acceptable."

C'est à la suite d'une proposition de Bernard "Rambo" Gauthier que des camionneurs et des manifestants ont décidé d'organiser un convoi en parallèle avec le siège qui se tient à Ottawa depuis le week-end dernier.

Alors que le maire d'Ottawa, Jim Watson, a choisi de faire preuve de patience, le maire Bruno Marchand se positionne complètement à l'opposé: " J’aurais tendance à dire non. On ne peut pas ajouter des contraintes. Présentement. Ce qui s’est vécu à Ottawa, c’est venu ajouter des contraintes à des citoyens, à des commerçants. En fonction d’où nous en sommes présentement, c’est pas vrai qu’on va ajouter des contraintes sur notre monde, sur nos commerçants, nos restaurateurs, nos hôteliers."

Bien que la Ville ne soit pas en mesure d'empêcher les camionneurs de pénétrer dans la ville et de circuler sur les artères où la circulation lourde est permise, le maire Bruno Marchand a fait remarquer que la circulation de poids lourds est interdite dans plusieurs rues.

À titre d'exemple, la circulation est limitée dans les pourtours de l'Assemblée nationale. Le maire de Québec s'est d'ailleurs consolé que les sites du Carnaval de Québec se trouvent à cet endroit: "Ça arrive à une mauvaise fin de semaine». Parce qu’on s’est battus pour que le Carnaval ait lieu pour proposer un peu de lumière dans cette obscurité, avec les mesures sanitaires."

Du côté du chef de l'opposition, Claude Villeneuve, ce dernier n'a pas hésité à saluer le discours du maire Bruno Marchand: "Il faut être ferme. J’apprécie que le maire défende nos commerçants". Selon M. Villeneuve, il est "absurde que les gens veulent venir protester contre les règles sanitaires en gâchant une fin de semaine où on peut célébrer le fait qu’elles diminuent".

Source: Journal de Montréal