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Une étude met en garde contre le remplacement du mot « mère » par « donneuse de vie »

Par NTD

Alors que certaines organisations tentent d'adapter leur vocabulaire afin d'encourager l'utilisation de termes non genrés, des chercheurs en santé ont lancé une mise en garde contre cette pratique en ce qui concerne les mères.

C'est dans la revue Frontiers in Global Women's Health qu'une étude produite par une équipe de chercheurs provenant d'institutions telles que le King’s College de Londres et Harvard dans le Massachusetts a démontré que l'utilisation d'un langage non genré peut entraîner des "conséquences involontaires qui ont de graves implications pour les femmes et les enfants".

Dans l'étude en question, on y apprend notamment que l'utilisation d'un langage non genré a pour but de démontrer une sensibilité aux besoins individuels, or "cette gentillesse a eu des conséquences imprévues qui ont de graves implications pour les femmes et les enfants."

Selon l'équipe mondiale de chercheurs, les conséquences de l'utilisation d'un tel langage pourraient entraîner une "diminution de l’inclusivité globale" et une "déshumanisation des femmes".

Toujours selon la même équipe de chercheurs, le fait de qualifier des femmes enceintes de "porteuses gestationnelles" marginalise leur humanité et les renvoie à des idées "sexistes" selon lesquelles les femmes sont des hommes ratés.

Crédit photo: Adobe Stock

L'étude soutient aussi que l'utilisation du langage non genré dans un tel contexte "va à l’encontre du principe de langage clair de la communication sur la santé et risque de réduire l’inclusivité pour les groupes vulnérables en rendant les communications plus difficiles à comprendre."

Les résultats de cette étude laissent aussi croire que la terminologie peut finir par créer de la confusion.

Rappelons que l'an dernier, le NHS Trust (BSUH) des hôpitaux universitaires de Brighton et du Sussex est devenu le premier en Angleterre à utiliser un langage non genré. Le site web de la NHS Trust présente un document de cette politique où on y apprend que cette nouvelle approche implique "l’utilisation d’un langage non sexiste à côté du langage de la féminité, afin de s’assurer que tout le monde est représenté et inclus". Le document précise aussi que "L’identité de genre peut être une source d’oppression et d’inégalité en matière de santé".

Enfin, toujours dans le même document, on y indique que les mots "femmes" et "personnes" sont utilisés conjointement afin de démontrer que "nous [le NHS] sommes déterminés à travailler à la lutte contre les inégalités en matière de santé pour tous ceux qui utilisent nos services."

Source: Lad Bible