Un couple de Québécois coincé à Cuba regrette d'être parti en voyage
Laurence Gélinas-Dion et Adam Driad sont partis à Cuba cet hiver malgré les recommandations du gouvernement fédéral d’éviter tout voyage non essentiel à l’étranger. Aujourd’hui atteints de la COVID-19, ils sont bloqués au pays et regrettent leur décision.
Cela fait maintenant 7 jours que le couple de Québécois vit enfermé à Cuba dans un hôpital-hôtel dans l’attente d’un test négatif pour parti au plus vite.
Chaque journée est un enfer selon eux, alors qu’une nuit leur coute entre 150 et 200$ canadiens pour vivre dans des conditions insalubres et que la nourriture servie est immangeable.
« On a le droit d'aller sur notre balcon, mais on entend les chariots arriver dans l'immeuble en bas et ça reste, des fois, pendant des heures au soleil avant d'être servi. Quand on reçoit la nourriture, on dirait que ça sent mauvais. C'est très difficile à manger. Moi, je n'y arrive pas. Peut-être que je pourrais me forcer plus, mais je n'y arrive vraiment pas. Ça goûte vraiment pas bon » explique la jeune femme à TVA Nouvelles.
À reprendre leur décision, le couple aurait fait autrement. Après avoir été très anxieux durant leur voyage, ils sont maintenant dans une situation difficile, racontent-ils.
Le couple déplore également que les autorités canadiennes ne soient pas là pour les aider.
« On est quatre comme voisins de balcon à communiquer. Les quatre, on a appelé l'ambassade. Les quatre, on a eu des informations différentes de l'ambassade, explique Adam. À l’hôtel, le monde ne sont pas plus informés de ce qui nous attend si jamais [on est déclarés positifs]. »
S’ils pouvaient revenir dans le passé, évidemment qu’ils ne partiraient pas en voyage et ils appellent maintenant les Québécois à ne pas partir et à faire attention pour ne pas se retrouver dans leur situation.
« Cuba a eu beaucoup de misère avec la COVID et ça ne vaut pas la peine de dépenser ses sous de toute façon, surtout pas pour arriver dans un hôtel comme nous on est en ce moment »
Ils attendent présentement un test négatif pour rentrer. Ottawa avait été pourtant très clair sur les risques de partir malgré les recommandations. Rappelons également que malgré 10 jours de quarantaines, il n’est pas impossible qu’une personne soit déclarée positive durant plusieurs jours ou semaines, bien qu’elle ne soit plus contagieuse. Pour pallier ce problème, le Canada accepte dorénavant des tests PCR positifs de plus de 14 jours pour passer ses frontières.
Source: TVA Nouvelles Crédit Photo: Adobe Stock