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Une loi afin “d'expulser les migrants plus rapidement” adoptée en Italie

Par NTD

Le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini (extrême droite) prônait une resserrement de la sécurité et a fait plusieurs sorties publiques anti immigration récemment. Lundi, le conseil des ministres a finalement adopté un décret-loi allant dans le même sens. 

« C'est un pas en avant pour rendre l'Italie plus sûre. Pour combattre avec plus de force les mafieux et les passeurs, pour réduire les coûts d'une immigration exagérée, pour expulser plus rapidement les délinquants et les faux demandeurs d'asile, pour révoquer la citoyenneté aux terroristes, pour donner plus de pouvoirs aux forces de l'ordre », a affirmé Matteo Salvini sur Facebook.

On ne connait toujours pas tous les détails du texte qui doit entrer en vigueur dès qu'il sera signé par le président Sergio Mattarella, mais il « devra être validé dans un délai de soixante jours par le Parlement », précise le Monde. Voici les principaux points, tels que rapporté par Le Monde :

Permis de séjour : le texte rend exceptionnels les permis de séjour humanitaires – que 25 % des demandeurs d’asile en Italie obtenaient ces dernières années – et prévoit la suspension de la demande d’asile si le demandeur se montre « dangereux » ou fait l’objet d’une condamnation en première instance.

Système d’accueil : le texte réorganise le système d’accueil des demandeurs d’asile, qui seront regroupés dans de grands centres d’accueil, les efforts de répartition sur le territoire pour favoriser l’intégration étant réservés aux mineurs isolés et aux réfugiés reconnus. Il instaure aussi la révocation de la naturalisation de tout étranger condamné pour terrorisme.

Volet sécurité : le texte généralise l’utilisation des pistolets électriques, y compris par les policiers municipaux, et favorise l’évacuation des bâtiments occupés en supprimant l’obligation de proposer un hébergement provisoire aux personnes vulnérables.

Le texte reçoit par contre plusieurs critiques. 

« Cela signifie que l’immigré est déjà jugé en raison de sa condition et qu’il est déjà considéré comme un danger public, quel que soit son comportement. C’est un mauvais signe », a indiqué le secrétaire général de la conférence des évêques d’Italie, Mgr Nunzio Galantino, affirmant par le fait même que l’immigration et la sécurité ne devraient pas être traitées dans le même texte. 

Source: BFMTV

Crédit Photo: Capture d'écran