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DERNIÈRE HEURE: Gilbert Rozon reconnu non coupable de viol et d'attentat à la pudeur

Par NTD

C'est mardi après-midi que la juge Mélanie Hébert de la Cour du Québec a rendu sa décision, dans le procès de Gilbert Rozon, accusé de viol et d'attentat à la pudeur pour des gestes qui auraient eu lieu il y a environ 40 ans, à Saint-Sauveur. Le verdict a été rendu et l'ancien magnat de l'humour a été trouvé non coupable des accusations qui pesaient contre lui.

Après un procès qui a eu lieu en octobre dernier et des plaidoiries qui ont été faites en novembre, c'était mardi qu'était attendue la décision, au palais de justice de Montréal.

Dans une décision très attendue, la juge a déterminé que l'accusé bénéficiait du doute raisonnable. Elle a par ailleurs affirmé que Gilbert Rozon était plus affirmatif qu'il ne devrait l'être compte tenu du temps écoulé depuis les évènements. Elle lui apparait notamment invraisemblable qu’il se souvienne clairement de certains petits détails, comme l’utilisation d’une clef.

Du côté de la plaignante, la juge a noté qu'elle avait « le désir de parler ». La juge n’a perçu aucun désir de vengeance ou d’animosité chez elle.

Voici quelques Tweets publiés par la journaliste de Radio-Canada Geneviève Garon pendant la lecture de la décision:

La juge Mélanie Hébert de la Cour du Québec a accepté de faire lever l'ordonnance qui empêchait de divulguer l'identité de la victime présu. Il s'agit d'Annick Charette, âgée de 60 ans. 

Rozon, aujourd'hui âgé de 66 ans, était âgé de 25 ans au moment des crimes allégués. La victime alléguée, dont l'identité était jusqu'à aujourd'hui protégée par ordre de la Cour, avait à l'époque 20 ans. Les deux parties s'entendent pour dire qu'ils ont passé une soirée ensemble dans une discothèque des Laurentides, mais la suite des événements diffère drastiquement dans les deux versions.

La femme a déclaré sous serment que Rozon devait la reconduire chez elle mais qu'il est plutôt arrêté en chemin à la maison de sa secrétaire, prétextant qu'il devait aller chercher des documents. Une fois à l'intérieur, la femme affirme que l'accusé s'est jeté sur elle et s'est mis à l'embrasser, mettant sa main dans son décolleté et tentant de lui enlever sa petite culotte. Elle affirme s'être débattue pour qu'il arrête.

Elle a déclaré avoir dormi seule dans une chambre, mais s'être réveillée avec l'accusé sur elle déterminé à avoir une relation sexuelle à laquelle elle n'a jamais consenti.

De son côté, Gilbert Rozon a plutôt affirmé - lui aussi sous serment - qu'ils ont passé une nuit romantique à s'embrasser devant le foyer, et qu'il aurait arrêté net au moment où il a senti qu'elle s'était raidie après qu'il ait tenté de mettre sa main sous sa jupe. Il déclare qu'après avoir fait chambre à part, il s'est réveillé avec la femme à califourchon sur lui « en train de se faire l'amour ».

Le procès s’est déroulé en octobre et les plaidoiries des avocats ont été offertes à la juge Mélanie Hébert de la Cour du Québec en novembre, au palais de justice de Montréal.

Gilbert Rozon est arrivé au Palais de justice de Montréal en début d'après-midi. Voici quelques images partagées sur les médias sociaux:

Plusieurs manifestants étaient réunis devant le Palais de justice de Montréal en attendant le verdict:

Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: Tout le monde en parle