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Éric Salvail a livré un témoignage « invraisemblable et incohérent », selon la Couronne

Par NTD

Nouveaux développements quant au procès d'Éric Salvail. Jeudi, la procureure de la Couronne a utilisé les mêmes armes que la défense, la veille, en s'attaquant à la crédibilité du témoignage d'Éric Salvail. Elle a qualifié le récit du producteur et animateur déchu d'« invraisemblable et d'incohérent », en plaidant qu'il devrait être rejeté en entier, rapporte La Presse canadienne. 

« Vous ne devriez rien retenir de ce qu’il a dit », a déclaré Me Amélie Rivard au juge Alexandre Dalmau de la Cour du Québec.

Alors que la veille, la défense attaquait la crédibilité du plaignant, la procureure de la Couronne a fait valoir ses arguments pour faire pencher le juge en faveur d'une condamnation d'Éric Salvail pour agression sexuelle, séquestration et harcèlement.

Selon elle, « l’accusé ne mérite pas d’être cru et de soulever un quelconque doute ».

Rappelons qu'Éric Salvail, 51 ans, est devant les tribunaux en lien avec des gestes qu'il aurait commis en 1993, alors que lui et le plaignant, Donald Duguay, étaient tous les deux à l'emploi de Radio-Canada.

M. Duguay avait, dans son témoignage, déclaré que l'ex-producteur et animateur l'avait séquestré et agressé sexuellement dans une salle de bain du diffuseur public, après lui avoir lancé des avances durant plusieurs mois, de même que des commentaires sexuels et des attouchements inappropriés. 

Me Rivard a souligné que la victime présumée avait livré un témoignage crédible. « Il y a peut-être certaines irrégularités [dans son témoignage], mais ce sont des éléments périphériques », a-t-elle déclaré. 

Rappelons également que, lundi, les déclarations aux policiers de trois anciens collègues d'Éric Salvail ont été déposées en contre-preuve au procès. Ils décrivent entre autres des commentaires déplacés de nature sexuelle et des attouchements non-désirés. 

Lorsqu'il avait témoigné dans le cadre de son procès, Éric Salvail avait qualifié de « farfelu » l'épisode d'agression sexuelle et de séquestration raconté par Donald Duguay. 

Hier, son avocat, Me Michel Massicotte a attaqué la crédibilité du plaignant, le décrivant comme un homme narcissique capable de mentir, de répandre des faussetés et même de se parjurer, et qui a laissé paraître sa « soif de publicité pour nourrir son ego ». « Les gestes reprochés ne se sont jamais produits », avait-il martelé.

« La crédibilité, le fait d’inventer des choses, est au centre de notre débat », avait-il affirmé, jugeant les accusations envers son client de « totalement infondées ». 

Source: La Presse · Crédit Photo: YouTube