À VOIR: Gilbert Rozon arrive à la 1re journée de son procès et ignore les questions des journalistes
C'est lundi matin que s'ouvre le procès de Gilbert Rozon qui fait face à des chefs d'accusation de viol et d'attentat à la pudeur. Les crimes reprochés auraient eu lieu en 1980. Le procès devrait durer quatre jours et se déroulera devant un juge, mais sans jury.
L'ancien magnat de l'humour est arrivé au Palais de justice de Montréal, lundi, et était attendu par plusieurs journalistes qui ont tenté de lui soutirer quelques commentaires, mais en vain.
Voici la publication que la journaliste de Radio-Canada Geneviève Garon a publiée sur son compte Twitter, lundi matin:
« Gilbert Rozon demeure silencieux à son arrivée au palais de justice où il subira son procès pour viol et attentat à la pudeur, des crimes qui auraient été commis en 1980. #rcmtl »
Gilbert Rozon demeure silencieux \u00e0 son arriv\u00e9e au palais de justice o\u00f9 il subira son proc\u00e8s pour viol et attentat \u00e0 la pudeur, des crimes qui auraient \u00e9t\u00e9 commis en 1980. #rcmtl pic.twitter.com\/mNmNw5sehR— Genevi\u00e8ve Garon (@GenevieveGaron) October 13, 2020\n
Arriv\u00e9e de Gilbert Rozon au palais de justice ce matin. # justice @RadioCanadaInfo #rcinfo ? pic.twitter.com\/VYjgbz3imw— Ivanoh Demers (@ivanohdemers) October 13, 2020\n
« Quatre femmes portant un masque avec l’inscription attendent l’ouverture de l’ouverture de la salle du procès #Rozon »
Quatre femmes portant un masque avec l\u2019inscription #Metoo attendent l\u2019ouverture de l\u2019ouverture de la salle du proc\u00e8s #Rozon— Genevi\u00e8ve Garon (@GenevieveGaron) October 13, 2020\n
Rappelons que Gilbert Rozon a déposé une poursuite en diffamation pour 450 000 $, il y a quelques jours, contre les animatrices Julie Snyder et Pénélope McQuade pour des propos tenus à l'émission La semaine des 4 Julie, récemment.
Les deux femmes, qui affirment avoir été victimes l'une comme l'autre de Gilbert Rozon, ont donné des détails sur leur agression présumée.
Les deux animatrices font l'une comme l'autre partie des femmes qui ont dénoncé Gilbert Rozon dans une enquête conjointe réalisée par le 98,5 FM et Le Devoir en 2017.
Pénélope McQuade a affirmé:
« Force est de constater, avec la troisième vague de dénonciation qu'on a connue cet été, qu'il y a un bris de confiance énorme entre les victimes et le système judiciaire. Moi, je suis tombée sur des gens formidables qui font leur travail, fait que je pense qu'il y a une grande amélioration du système de police depuis des années. Le système de justice, effectivement, ça, c'est une autre chose. Moi, je suis pour un tribunal spécialisé pour les violences sexuelles et conjugales. On a eu un tribunal de la jeunesse qui a été mis sur pied pour ces raisons-là. En Espagne, ils ont mis un tribunal spécialisé sur pied. Et c'est pas seulement le nombre de plaintes, mais c'est le nombre de condamnations qui a vraiment dramatiquement augmenté. »
Julie Snyder a alors remercié Pénélope McQuade de lui avoir donné le courage d'aller à la police pour raconter son histoire:
« C'est toi qui m'as donné l'impulsion. La première impulsion que j'ai eue de dénoncer, d'aller au poste de police, remplir ma déposition, c'est parce que j'avais vu que toi, t'avais fait comme moi, comme si de rien n'était. »
Pénélope McQuade a alors elle aussi remercié Julie Snyder:
« Merci à toi à ton tour, parce que t'es souvent nommée aussi parmi les quelques femmes qui ont inspiré tant d'autres. Parce que dans les jours qui ont suivi notre dénonciation, il y a des centaines et des centaines et des centaines de femmes et d'hommes sûrement qui ont pris le téléphone et qui ont dénoncé. Et c'est un système complexe. Moi, la première fois qu'un homme m'a mis la main aux fesses, j'avais six ans. La première fois qu'un homme que je ne connaissais pas m'a tâté les seins, j'en avais 12. Puis ça continue comme ça tout au long d'une vie. Donc quand quelque chose nous arrive dans la vingtaine, dans la trentaine, on est tellement habituées. C'est extrêmement cruel et dur à dire, mais on minimise. »
Les deux femmes ont alors expliqué pourquoi leur plainte n'ont pas débouché sur des accusations par de Directeur des poursuites criminelles et pénales. Pénélope McQuade s'est fait dire que l'agression qu'elle avait subie n'était « pas assez grave ». Du côté de Julie Snyder, l'agression qu'elle a dénoncée s'est déroulée en France il y a plus de 20 ans et le délai de prescription en France s'applique. L'agression s'est donc déroulée il y a trop longtemps pour que des accusations puissent être déposées.
On a alors eu droit au moment le plus émouvant de la soirée lorsque Julie Snyder s'est adressée directement à Gilbert Rozon. Il y a quelques mois, il avait affirmé qu'il n'avait jamais fait l'amour à quelqu'un qui lui avait dit non.
« Moi, je voudrais juste dire à Gilbert Rozon que je n'ai pas pu lui dire non, parce que c'est arrivé pendant que je dormais. Je dormais dans un endroit où il y avait des gens de Juste pour rire, des artistes, des directeurs, des animateurs. Et à un moment donné, tout le monde est parti voir un spectacle, alors moi, je me suis endormie. Et ça s'est passé pendant que je dormais, donc je ne pouvais pas dire non puisqu'on ne me l'a pas demandé. »
Source: Twitter Geneviève Garon · Crédit Photo: Archives