Joanie Gonthier et Geneviève Garon ont offert un moment bouleversant sur les troubles alimentaires à TLMEP
On a eu droit à un moment de télévision particulièrement bouleversant, dimanche soir à Tout le monde en parle, alors que Joanie Gonthier - chroniqueuse et animatrice - et Geneviève Garon - journaliste judiciaire à Radio-Canada - ont abordé la question des troubles alimentaires avec transparence et fragilité.
Les deux jeunes femmes ont souffert l'une comme l'autre de troubles alimentaires qui auraient bien pu avoir de conséquences dévastatrices sur leur santé, mais elles ont réussi à s'en sortir et leur témoignage bouleversant a lancé un message extrêmement fort à tous ceux qui souffrent de tels problèmes.
Joanie Gonthier avait révélé ses problèmes alimentaires, ses troubles de santé mentale et ses problèmes de consommation en décembre 2019 dans un texte coup de poing publié sur le site Urbania. La jeune femme lance ces jours-ci un livre dans lequel elle raconte son histoire sans tabou et le parcours qui l'a menée vers la guérison.
Dans un monde où les jeunes grandissent avec les médias sociaux et se font projeter une image complètement irréelle de ce à quoi devrait ressembler un corps qui répond aux critères de beauté de la société, c'est tellement important que ce genre de message soit véhiculé à heure de grande écoute et on espère sincèrement que leur témoignage sera vu par le plus grand nombre de personnes possible.
Voici un extrait particulièrement poignant de l'entrevue:
T\u00e9moignage poignant de l'animatrice et chroniqueuse Joanie Gonthier qui a \u00e9t\u00e9 aux prises avec des troubles alimentaires #tlmep #d\u00e9fierlestroublesalimentaires pic.twitter.com\/PUn982VxXL— Tout le monde en parle (@OFF_TLMEP) October 12, 2020\n
Voici quelques commentaires laissés sur les médias sociaux:
« Les troubles alimentaires peuvent paraître abstraits; certainement pas après les témoignages extrêmement révélateurs de @GenevieveGaron
et Joanie Gonthier, qui en ont été victimes. »
Les troubles alimentaires peuvent para\u00eetre abstraits; certainement pas apr\u00e8s les t\u00e9moignages extr\u00eamement r\u00e9v\u00e9lateurs de @GenevieveGaron et Joanie Gonthier, qui en ont \u00e9t\u00e9 victimes. ?https:\/\/t.co\/V3OgKtViWS— Jean-Pierre Leboeuf (@JPierreLeboeuf) October 12, 2020\n
« L’entrevue avec Mme Joanie Gonthier était captivante, j’adore l’énergie de Mme Joanie, sa volonté de vivre et d’être enfin heureuse, WoW !!! »
L\u2019entrevue avec Mme Joanie Gonthier \u00e9tait captivante, j\u2019adore l\u2019\u00e9nergie de Mme Joanie, sa volont\u00e9 de vivre et d\u2019\u00eatre enfin heureuse, WoW !!!— Paul Laberge (@laberge_paul) October 12, 2020\n
« Un très beau témoignage à #tlmp de mon ancienne voisine de bureau @GenevieveGaron et de la chroniqueuse Joanie Gonthier sur les troubles alimentaires. Un récit qui a aussi captivé mon fils de 10 ans et sa grand-mère de 72 ans! »
Un tr\u00e8s beau t\u00e9moignage \u00e0 #tlmp de mon ancienne voisine de bureau @GenevieveGaron et de la chroniqueuse Joanie Gonthier sur les troubles alimentaires. Un r\u00e9cit qui a aussi captiv\u00e9 mon fils de 10 ans et sa grand-m\u00e8re de 72 ans!— ICI Angie Bonenfant (@Angie001974) October 12, 2020\n
« Merci @GenevieveGaron et Joanie Gonthier de parler si ouvertement des troubles alimentaires. Je souffre d’anorexie chaque minute mais entendre des mots de courage donne espoir. Merci @OFF_TLMEP @guyalepage de donner une plateforme à ces deux femmes. #tlmep
Merci @GenevieveGaron et Joanie Gonthier de parler si ouvertement des troubles alimentaires. Je souffre d\u2019anorexie chaque minute mais entendre des mots de courage donne espoir. Merci @OFF_TLMEP @guyalepage de donner une plateforme \u00e0 ces deux femmes. #tlmep— Marie Lamensch (wear a mask) (@MarieLamensch84) October 12, 2020\n
Voici le statut que Joanie Gonthier a publié pour annoncer la sortie de son livre:
Et voici le long statut que Geneviève Garon a fait sur sa page Facebook il y a quelques jours:
« Je reviens à la vie après trois mois de traitement pour guérir de mon trouble alimentaire. La rechute m'avait replongée dans un état misérable. La voix dans ma tête état hurlante, comme le savent trop bien ceux et celles aux prises avec un problème de santé mentale semblable. La maladie m'a éloignée de mes proches, de mon identité, de ma joie de vivre et de mon travail que j'aime tant et que je reprends progressivement. J'émerge enfin, pleine d'espoir et de motivation, même si le trouble alimentaire me dit que je ne pourrai jamais vivre sans lui. C'est son plus grand mensonge, parmi la multitude.
''Je suis ce que je mange'', j'y ai tellement cru que ça m'a presque détruite. J'ai tellement accordé de pouvoir aux aliments. Tellement d'importance à l'alimentation ''saine''. Et à mon poids.
C'est une façon de détourner mon esprit, une façon de contrôler quelque chose. Bien au-delà de l'esthétisme.
À tous ceux et celles qui souffrent en silence, je sais que vous êtes nombreux.ses. sachez que vous n'êtes pas seuls.es. De l'aide est disponible. La maladie vous ment lorsqu'elle vous fait croire que vous ne serez rien sans elle. C'est un mal sournois et tellement déroutant. On le déteste avec passion mais on s'y réfugie dès la première occasion. On veut être libre mais on est terrifié à l'idée de le quitter. Je ne suis pas guérie mais assez loin dans mon rétablissement pour vous garantir une chose : oui, il y a une vie en-dehors du trouble. Oui, oui, oui l'anxiété diminue plus on reprend du poids et émerge de la dénutrition. C'est pénible, mais ça paie. Mon corps est plus lourd, mais mon esprit et mon cœur sont sans conteste plus légers.
À ceux et celles qui vous entourent, sans le savoir, je les implore d'être attentifs. Manger trop peu, que des aliments ''santé'', être constamment sur une diète, ce n'est pas ''avoir une belle discipline'', c'est de la maladie mentale. Être incapable de ne pas courir tous les jours aux aurores, malgré la grêle, la vague de froid, la canicule, ce n'est pas ''faire attention à sa santé'', c'est de l'obsession. Apprécier le confinement parce qu'il permet d'éviter les restaurants et les repas avec les proches, pour plutôt s'adonner à la seule activité rassurante qui est de manger le moins possible seule à la maison devant un casse-tête ne s'appelle pas de la ''résilience'', c'est juste d'une tristesse infinie.
Pour notre bonheur collectif, cessons de glorifier les corps ''parfaits'', d'encourager la culture de la diète, les pièges des modes alimentaires (jeûne intermittent - say whatt) et dénonçons la grossophobie.
Non je ne suis pas végane ou crudivore, mon trouble l'était. Aussi, je mange du sucre raffiné et j'adore les frites.
Merci au Douglas, à la Clinique Baca et à tous ceux qui m'accompagnent dans le rétablissement. »
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Source: Tout le monde en parle · Crédit Photo: Tout le monde en parle