Julie Snyder accuse Gilbert Rozon de vouloir réduire les victimes au silence
Après que Gilbert Rozon eut déposé une poursuite contre elle et Pénélope McQuade, Julie Snyder n'a pas l'intention de se rétracter quant à sa dénonciation. L'animatrice et productrice l'accuse également de vouloir réduire au silence les victimes de violence sexuelle.
C'est ce qu'elle a expliqué dans une entrevue avec le quotidien Le Devoir, dans un article paru vendredi matin.« La loi du silence, c’est la loi qui protège le mieux les agresseurs. La briser est quelque chose de très difficile, mais j’ai l’intention d’aller jusqu’au bout », a annoncé l'animatrice de La semaine des 4 Julie.
Rappelons que c'est jeudi que Gilbert Rozon a déposé une poursuite en diffamation de 450 000 $ contre Julie Snyder et Pénélope McQuade, après que les deux femmes eurent raconté ce qu'elles auraient vécu sur le plateau de La semaine des 4 Julie. Il est écrit dans un document consulté par le Journal de Montréal que :« Les propos énoncés par [les deux animatrices] sont calomnieux, vexatoires et gravement diffamatoires ».
Voici entre autres ce qu'avait révélé l'animatrice : « Moi, je voudrais juste dire à Gilbert Rozon que je n'ai pas pu lui dire non, parce que c'est arrivé pendant que je dormais. Je dormais dans un endroit où il y avait des gens de Juste pour rire, des artistes, des directeurs, des animateurs. Et à un moment donné, tout le monde est parti voir un spectacle, alors moi, je me suis endormie. Et ça s'est passé pendant que je dormais, donc je ne pouvais pas dire non puisqu'on ne me l'a pas demandé. »
Julie Snyder faisait ainsi référence à une citation de Gilbert Rozon datant de 2018, où il avait déclaré à TVA Nouvelles qu'il n'avait « jamais fait l’amour à quelqu’un si une personne a dit non ». Sa plainte n'avait pas pu donner lieu à des accusations puisque les faits allégués se seraient déroulés en France il y a plus de 20 ans et qu'un délai de prescription s'applique.
Pénélope McQuade avait de son côté expliqué que sa plainte n'avait pas été retenue par le Directeur des poursuites criminelles et pénales. Elle s'était fait dire que l'agression qu'elle avait subie n'était « pas assez grave ».
Dans une autre affaire, Gilbert Rozon subira son procès plus tard en octobre. Il fait face à des accusations de viol et attentat à la pudeur.
Source: Le Devoir · Crédit Photo: Facebook