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La mairesse Valérie Plante prie les travailleurs de revenir au centre-ville de Montréal.

Par NTD

La mairesse Valérie Plante a fait part de ses inquiétudes quant aux taux d’occupation dans les bureaux du centre-ville de Montréal qui sont toujours très bas.

C'est parallèlement à une conférence de presse du comité conseiller sur la relance économique de la métropole que la mairesse a accepté d'accorder une entrevue au journal La Presse dans laquelle elle a fait part de ses préoccupations quant au taux d'occupation du centre-ville de Montréal: "On est dans une posture qui n’est pas facile. D’une part, pour des raisons de santé publique, on ne peut pas aller plus haut que 25 %, mais en même temps, le centre-ville ne va vraiment pas bien."

Tandis que la Ville a fait en sorte de rapatrier le quart de ses employés dans ses bureaux, le premier ministre François Legault demeure toujours encore très prudent par rapport à un tel changement, ce qu'a souligné la mairesse: "J’ai besoin qu’on me dise comment on va régler ça. Est-ce que c’est en augmentant les taux ? Ou c’est plutôt en restant au minimum, mais avec du soutien financier adapté ? [...] Ça nous prend une impulsion, une direction. Il faut savoir comment Québec voit notre centre-ville. [...] De notre côté, on n’a pas la capacité financière pour soutenir tout le monde. C’est impossible."

La position de la mairesse est aussi partagée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). À cet effet, le président Michel Leblanc a déclaré: "Le message que je dis à tous les employeurs, c’est : revenez au centre-ville, mais de façon responsable. Quand les employés reviennent au bureau, ils découvrent que dans le transport collectif, ça se passe bien, que les protocoles sont respectés, que l’ambiance est agréable."

Enfin, le porte-parole d’Ensemble Montréal en développement économique, Aref Salem, a réagi aux déclarations de la mairesse en jouant sans grande surprise son rôle d'opposition: "La réalité, c’est que les gens ne veulent pas se déplacer même s’il y a une autorisation. La peur de la maladie est encore très présente. [...] On est le centre-ville le plus taxé au Canada. Il faut d’abord soutenir les entreprises qui y sont. Ce n’est pas vrai qu’on va juste taper sur leur tête en réclamant qu’ils ramènent leur monde. [...] Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est un constat d’échec. On ne propose pas de solutions à la hauteur des besoins des commerçants du centre-ville."

Source: La Presse · Crédit Photo: iStock