Des campings pourraient faire payer leurs clients en cas de fermeture forcée la saison prochaine
Alors que beaucoup de personnes ont déjà les yeux rivés sur 2021 en raison de l'année éprouvante que nous sommes en train de vivre, certains campings pourraient faire payer leurs clients même si un confinement les force à fermer l'an prochain.
C'est Le Droit qui rapporte cette nouvelle qui risque de susciter de nombreuses réactions aux quatre coins de la province. Camping Québec a fait une recommandation pour l'année prochaine aux 965 entreprises qu'il représente et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle risque de faire couler beaucoup d'encre. En effet, l'organisation leur recommande de faire quand même payer leurs clients même si un confinement les force à fermer lors de la saison 2021. Pour rendre une telle option possible, les contrats de location doivent être modifiés, précise le quotidien.
Une recommandation que Simon Tessier, le PDG de Camping Québec, justifie par «la situation actuelle entourant la COVID-19». Le Droit précise que selon lui, le but d'une telle recommandation est «de bien se préparer aux potentiels impacts pour la prochaine saison». Autrement dit, les campings qui mettent en place cette recommandation pourront encaisser l'argent de leurs clients sans leur offrir le service voulu en cas «de désastre naturel, grève, lockout, pandémie, mesures d’urgence décrétées par les autorités gouvernementales ou de santé publique».
Si la saison 2021 des campings est annulée pour une de ces raisons, Le Droit indique que le client saisonnier devra payer 58 $ par semaine pendant 21 semaines s'il veut relouer sa place en 2022. Le quotidien précise que si la saison démarre en retard, le client aura la possibilité de se faire créditer les jours dont il n'a pas pu profiter. Par contre, si la saison démarre normalement, mais est interrompue soudainement, aucun remboursement n'est prévu, mais ceux qui comptent revenir en 2022 auront un crédit. De leur côté, ceux qui ne veulent pas renouveler l'expérience perdront leur argent.
Le PDG de Camping Québec a souligné au quotidien Le Droit qu'il s'agit bien d'une recommandation et non d'une obligation. «L’ajout de cet avenant est à la discrétion du propriétaire du camping», a-t-il insisté. «Il pourrait très bien continuer d’utiliser le protocole sans le modifier. L’avenant n’est pas caché et il est ajouté au protocole d’entente lors du renouvellement, il n’y a donc pas de changement pendant l’exercice du bail, mais bien au moment du renouvellement, le client pouvant ainsi décider d’accepter les conditions de location ou de les refuser et de ne pas renouveler».
Source: Le Droit · Crédit Photo: Unsplash