«Ce n’est pas une niaiserie, cette cochonnerie-là», dit un chauffeur d'autobus après 40 jours dans le coma
Un chauffeur d'autobus de Lévis a décidé de partager le récit entourant son long combat contre la COVID-19 afin de sensibiliser la population aux ravages de la maladie.
C'est lors d’une croisière dans les Caraïbes que l'homme de 67 ans nommé Jacques Goupil a constaté que sa femme avait commencé à ressentir les effets de la maladie. Peu après son retour, il apprenait qu'il avait été contaminé par le nouveau coronavirus.
Dans une entrevue qu'il a accordée à ICI Radio-Canada, le chauffeur d'autobus a expliqué qu'il s'agissait de sa neuvième croisière du genre, mais tout indique que ce sera aussi sa dernière: "J'adorais les croisières, mais là c’est fini à vie. [...] Je pensais que j’allais aller à l'hôpital et ils vont me donner des antibiotiques."
L'état de santé de Jacques Goupil s'aggrave sérieusement au cours des jours suivants, ce qui plonge l'homme dans le coma. Puis des infections à la vessie, à l'intestin et aux poumons, font en sorte que le chauffeur d'autobus doit alors être placé sous respirateur pendant plus de 40 jours.
Alors qu'une partie de la population semble vouloir se convaincre que les effets de la COVID-19 sont généralement anecdotiques, Jacques Goupil a un important message à adresser à ces gens: "J'aimerais ça leur dire qu'ils viennent s'asseoir puis que je leur conte mon histoire, parce que c'est plus qu'une petite grippe. [...] Ce n’est pas une niaiserie, cette cochonnerie-là."
\u00ab Ce n\u2019est pas une niaiserie, cette cochonnerie-l\u00e0 \u00bb, t\u00e9moigne Jacques Goupil, dont les coll\u00e8gues disent qu\u2019il a encore des probl\u00e8mes respiratoires 3 mois apr\u00e8s sa sortie de l\u2019h\u00f4pital.Posted by Radio-Canada Information on Friday, August 28, 2020
Jacques Goupil ne cache pas qu'il a très hâte de revenir au travail en octobre prochain et en attendant, son employeur Denis Lemieux, vice-président pour les Autobus Auger, se réjouit de savoir que son employé est parvenu à se sortir de cet enfer: "On a travaillé fort pour le ramener, mais il a travaillé plus fort que nous autres. C’est une belle histoire de vie. [...] On voit que Jacques a encore des problèmes à respirer, mais j’ai l’ai vu il y a deux mois et c’est plaisant de le voir là."
Source: ICI Radio-Canada · Crédit Photo: Jacques Goupil