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Une psychologue qui allait dénoncer un homme pour inceste sur une fille de 15 ans est assassinée

Par NTD

Une jeune psychologue qui avait l'intention de dénoncer un homme pour une affaire d'inceste sur mineure de 15 ans a été tuée par l'auteur de ces gestes.

Le parquet a révélé le 28 août que la psychologue était sur le point de dénoncer l'homme pour agression sexuelle, mais le septuagénaire en question a admis mercredi dernier être l'auteur du meurtre de la praticienne.

La procureure de la République, Véronique Denizot, a expliqué: "Âgé de 75 ans, l’auteur présumé des faits n’a jamais été condamné […] Il reconnaît être venu sur le lieu des faits et reconnaît le coup de feu."

L'homme qui a admis être l'auteur du meurtre avait été déclaré "exempt de toute pathologie mentale" et ce serait après qu'il ait appris "une information préoccupante (signalement) envisagée par la victime depuis une dizaine de jours et rédigée la veille des faits" qu'il aurait décidé de passer à l'acte.

La procureure a précisé que la psychologue avait décidé de dénoncer l'homme " pour des faits de nature sexuelle commis sur mineure de 15 ans dans le cadre familial".

Le septuagénaire, qui est marié et père de deux enfants, devait être présenté à un juge d’instruction vendredi en vue de sa mise en examen.

Quant à la psychologue qui était âgée d’une trentaine d’années et qui était mère d’un enfant de 18 mois, celle-ci a été touchée à la tête et son décès a été constaté mercredi en après-midi.

Les autorités ont expliqué que la psychologue était en consultation avec une patiente dans le centre-ville d’Annecy quand l'homme est arrivé sur les lieux pour commettre l'inacceptable.

Selon ce qu'indique le ministère de la Santé, "le secret professionnel, institué dans l’intérêt des patients, s’impose à tout médecin dans les conditions établies par la loi. Le secret couvre tout ce qui est venu à la connaissance du médecin dans l’exercice de sa profession, c’est-à-dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu’il a vu, entendu ou compris. Il existe, parallèlement un secret de l’enquête (article 11 du code de procédure pénale)".

Enfin, il faut aussi savoir que le code pénal (article 434-1) punit de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende les individus qui sont reconnus coupables d'avoir "connaissance d’un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient être empêchés, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives".

Source: L'Obs · Crédit Photo: Adobe Stock