Après la saga de la robe, Bianca Longpré raconte comment la rentrée de son Billy a été
Rarement a-t-on vu une simple robe faire couler autant d'encre. Le fils de Bianca Longpré et de François Massicotte, Billy, a fait énormément jaser au cours des derniers jours parce qu'il a décidé de porter une robe arc-en-ciel pour sa première journée d'école. Sa célèbre mère a décidé de publier une vidéo du petit Billy qui présente sa robe sur les médias sociaux et la séquence est devenue complètement virale.
Beaucoup d'articles ont été écrits sur le sujet et si certains applaudissent le discours d'ouverture qui a été suscité par la vidéo, d'autres ont critiqué la démarche de la Mère ordinaire en affirmant qu'elle ne rendait pas service à son enfant en l'exposant ainsi sur les médias sociaux.
Mais au final...comment est-ce que la première journée de Billy s'est déroulée? Très très bien, selon une publication faite sur le nouveau compte Instagram de Billy que sa maman a ouvert.
Voici la publication qui a été faite sur le compte Instagram de Billy Massicotte:
« J’ai même pas dis mêle toi de tes affaires, personne n’a rien dit juste des beaux mots. »
Tant de douceur et de gentillesse
J’ai même reçu un dessin de la Reine des Neiges d’un petit garçon d’une autre classe. »
Et voici la vidéo qui a suscité autant de débat:
« Plusieurs m’ont demandé de publier la vidéo ici.
Ben voilà.
C’est juste une robe.
Parlez avec vos enfants. Ça peut être l’habillement, un handicap, un défi, une différence physique, une couleur de peau, une orientation sexuelle, une religion différente.
L’école c’est aussi ça: apprendre à vivre en société avec des gens différents de nous.
J’ai confiance pour Billy. Ici, les gens le connaissent, l’apprécient.
J’ai publié pour que les familles aient des discussions au sujet des différences.
Et je reprends les paroles de ma grande qui ira aussi à son école:
« Que j’en vois un lui passer de mauvais commentaire, y va apprendre à s’mêler de ses affaires. Billy porte ce qu’il veut. »
Bon je l’ai calmé un peu mais la fratrie c’est aussi ça. Défendre et aider à prendre sa place.
Je vous souhaite une rentrée douce et agréable »
Voici le long statut plein d'émotion qu'elle a publié, mardi, sur sa page Facebook:
J’ai reçu tant de messages depuis hier. Vous comprendrez que je garde Billy loin de tout ça, même quand c’est positif.
Pourquoi? Parce qu’on n’a pas à être dans une avalanche pour une robe ou un pantalon.
J’espère, avec toute cette histoire, que les familles auront eu de bonnes discussions sur les différences.
J’suis pas inquiète pour Billy.
J’suis inquiète pour ce petit garçon qui a peur de jouer à la princesse parce que son père trouve que ça fait « tapette ».
J’suis inquiète pour l’ado de 15 ans qui a peur d’avouer qu’elle est lesbienne à ses parents qui rient des homosexuels. Je suis inquiète pour cette petite fille qui aime porter les cheveux courts et des pantalons vendus du côté des gars parce que sa famille dit qu’elle a l’air d’une « boutch ».
J’suis inquiète pour tous les enfants qui doivent vivre dans une famille qui encourage les stéréotypes et qui dénigre tout ce qui n’est pas dans la norme. J’suis inquiète pour les adultes qu’ils deviendront.
Billy est le troisième enfant d’une famille forte. Il est le fils d’un papa bienveillant et présent.
Il est le petit frère de Mimi qui a promis de répondre à qui que ce soit qui s’avise d’intimider son frère. (Et je ne voudrais pas avoir affaire à ma fille qui défend son frère ) Sa grande sœur sportive et débrouillarde est son modèle.
Il est le petit frère de Ricci, un p’tit gars sensible et drôle qui lui démontre qu’on peut être un « vrai » ti-gars et respecter les autres et être proche de ses émotions.
Billy patine avec des enfants qui n’ont jamais fait de cas de le voir arriver avec un kit de paillettes roses.
Ça prend un village pour élever un enfant. Billy a son village bienveillant et aimant.
Je ne suis pas inquiète pour lui.
Mais cette semaine, à la rentrée des classes, il y aura des milliers d’enfants différents. Des enfants qui seront pointés du doigt, qui seront peut-être seul ou anxieux face à la rentrée.