Des centaines d'infirmières quittent le réseau public de la santé
Alors que le personnel médical a été mis à rude épreuve au cours des premiers mois de la crise sanitaire, des centaines d'infirmières ont quitté le réseau public de la santé parce qu'elles ne supportaient plus leurs conditions de travail.
C'est Radio-Canada qui rapporte cette nouvelle qui est en train de faire le tour de la province. En effet, des centaines d'infirmières ont quitté le réseau public de la santé parce qu'elles ne supportaient plus leurs conditions de travail. La chaîne de télévision indique qu'elles se sont dirigées vers le secteur privé ou ont décidé de quitter la profession pour de bon. Selon le quotidien Le Devoir, environ 800 infirmières ont quitté leur emploi seulement à Montréal. Une tendance qui serait plus importante dans l'est de la métropole.
C'est le cas, de Natalie Staké-Doucet qui occupait le poste d'infirmière à temps partiel à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Celle qui est aussi chargée de cours à l'Université de Montréal explique avoir été obligée de quitter son emploi dans la santé. «J'ai commencé à recevoir des courriels du CIUSSS, comme quoi mes disponibilités allaient être changées, ou pouvaient être changées à la dernière minute, et que je devais respecter les quarts de travail qu'on m'imposait de plus. Et pour moi, c'était juste impossible», a-t-elle confié à la chaîne de télévision.
Pour Nancy Bédard, la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, c'est l'arrêté ministériel mis en place pour répondre à la crise sanitaire qui est la principale cause de cette situation, souligne Radio-Canada. «On a pris l'arrêté ministériel pour gérer la pénurie, les difficultés qu'il y avait avant et ça continue. Donc, les effets sont extrêmement dévastateurs, extrêmement néfastes; et on en a 800 et je peux juste vous dire que, tous les jours, le compteur de démissions continue de s'accentuer».
Un décret qui permet notamment de changer les horaires à la dernière minute, d'annuler les vacances et d'imposer des heures supplémentaires, précise Radio-Canada. Des reproches que ne semble pas entendre François Legault. «Je pense que l'arrêté a été modifié, il est un peu plus flexible, il n'a pas été utilisé dans toutes les régions du Québec. Mais bon, je comprends qu'à Montréal, c'est un peu plus difficile», a notamment déclaré le premier ministre.
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Source: Radio-Canada · Crédit Photo: Adobe Stock