COVID-19: Un nouveau test basé sur la salive pourrait faire son apparition à l'automne.
Le Laboratoire de santé publique du Québec a confirmé qu'un nouveau test basé sur la salive qui servirait à diagnostiquer la COVID-19 serait à l'étape de la validation.
Selon ce qu'a indiqué la Dre Judith Fafard, médecin biologiste-infectiologue et médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), le nouveau test, qui remplacerait les écouvillons insérés au fond du nez, pourrait même être offert d'ici peu de temps: "Il y a de bonnes chances que ce soit offert à l’automne. Est-ce que ça va être offert à tout le monde ou est-ce qu’on va le restreindre pour certaines indications ou dans certains contextes particuliers ? Ça, ça reste à voir."
Du côté des États-Unis, un test similaire a été approuvé samedi dernier par la Food and Drug Administration (FDA) et celui-ci a été décrit comme étant fiable, rapide, peu dispendieux et facile à utiliser. De l'avis de plusieurs experts, le test nommé SalivaDirect pourrait contribuer à changer drastiquement la façon de dépister.
Parmi les spécialistes qui ont démontré de l'enthousiasme quant à ce test, on y retrouve Andy Slavitt, ancien responsable de la Santé sous Barack Obama, qui a expliqué sur Twitter: "Ça pourrait être le premier évènement majeur à apporter un réel changement dans la lutte contre la pandémie. J’ai rarement été aussi enthousiaste."
La Dre Fafard semble aussi partager cet élan d'optimisme à l'égard de ce test. Non seulement ce test permettrait d'accélérer et de faciliter les dépistages, mais en plus, il n’implique pas d’extraction chimique pour extraire l’ARN du virus de la COVID-19: "On pourrait prélever des spécimens sans devoir faire appel à des professionnels habilités à faire des prélèvements naso-pharyngés. C’est un gros avantage qui pourrait éviter un manque de personnel si on veut faire des dépistages à grande échelle."
Enfin, Marie-Pascale Pomey, professeure au département de gestion, évaluation et politique de santé à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, n'a pas caché qu'elle souhaitait grandement l'arrivée d'un tel test au Québec: "Ça change pas mal de choses. J’ai été assez impressionnée par le prix. Il y a aussi la facilité de réalisation et le fait que la fiabilité est meilleure, selon ce qu’on peut voir. C’est vraiment très intéressant."
Source: La Presse · Crédit Photo: Capture d'écran