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Les études scientifiques sérieuses sont unanimes: le port du masque est efficace contre la propagation de la COVID-19.

Par NTD

Le Huffington Post s'est penché sur de nombreuses études scientifiques jugées comme étant sérieuses à propos du port du masque et celles-ci affirment à l'unanimité qu'il s'agit d'une solution très efficace afin de contrer la propagation du nouveau coronavirus.

Il faut tout d'abord savoir qu'au Québec, la théorie très populaire auprès des anti-masques qui avance que le masque n'est aucunement efficace contre la COVID-19 a notamment pris naissance à la suite de la publication d'un rapport dans ResearchGate (un site de partage d’écrits scientifiques, mais qui ne fait l’objet d’aucune révision par les pairs) du physicien Denis Rancourt, qui a été congédié de l’Université d’Ottawa. Le rapport en question se penchait sur sept études menées entre 2009 et 2020 et celles-ci se concentraient sur la propagation de l’influenza et des rhumes. Toutefois, il a été clairement démontré que Rancourt avait été très sélectif sur ces études et que les résultats de plusieurs d'entre elles n'étaient pas aussi catégoriques qu'on voulait bien le prétendre. 

C'est d'ailleurs en raison de certaines de ces études que l'OMS a longtemps hésité avant de recommander le port du masque. Alors que les études citées portaient toutes sur l’influenza et les rhinovirus, on n'en retrouve qu'une seule qui se penchait sur les coronavirus et cette "méta-analyse démontre l’effet protecteur des masques et des respirateurs contre le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)". On parle ici d'une réduction des risques d'infection de 87%.

Il faut aussi savoir qu'une étude de l’Institut national de santé publique du Québec sur le port du masque qui avait été effectué en 2007 avait clairement démontré l’efficacité de cette mesure pour le SRAS.

Enfin, quant à ceux et celles qui prétendent que le virus est beaucoup plus petit que les mailles des tissus utilisés comme couvre-visages, ceux-ci n'ont pas tort, mais il faut tenir compte du portrait d'ensemble. Ainsi, comme l'a expliqué le physicien Jean-Michel Courty au journal Le Monde, "Par effet des forces intermoléculaires, lorsqu’une très petite particule telle que le SARS-CoV-2 rencontre une fibre, elle s’y colle définitivement. La multitude de fibres non tissées multiplie les chances de collisions et donc, l’efficacité du filtre". En d'autres mots, les fibres du masque réduisent la vitesse de l’air expiré, ce qui fait en sorte que les particules sont piégées.

Source: Huffington Post · Crédit Photo: Capture d'écran