Le Mont Royal envahi par des centaines de fêtards qui ne portaient pas de masques sans respecter la distanciation

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées au parc Mont-Royal ce dimanche 16 août et ont «oublié» la distanciation physique et le port du masque. L'événement qui devait être une manifestation s'est transformé en fête contre le gré des organisateurs.

C'est La Presse qui rapporte cette nouvelle qui suscite de nombreuses réactions. En effet, l'événement du dimanche 16 août dernier au parc Mont-Royal a généré une grande controverse après que de plusieurs vidéos et photos circulent sur les médias sociaux où l'on peut voir une foule compacte qui danse sans distanciation physique et sans masque comme s'il n'y avait pas de crise sanitaire. L'événement qui était censé être une manifestation pour soutenir les personnes noires LGBTQ a finalement tourné en fête contre la volonté des organisateurs.

«C’était censé être une manifestation, mais ça a juste viré en sorte de Piknic Électronik », explique à La Presse Aïsha Vertus, l’une des DJ de cet évènement qui a commencé à 14h et fini en début de soirée. Cette dernière se dit surprise d'une telle affluence et estime qu'entre 16h et 17h, il y avait près de 2000 personnes dans ce coin du parc Mont-Royal. Elle affirme avoir quitté les lieux après sa prestation n'étant pas satisfaite de la tournure de l'événement «Peu de participants portaient un masque, tous étaient rapprochés les uns des autres», précise-t-elle.

Elle déplore que les organisateurs de la soirée n'aient pas fait le nécessaire pour respecter les mesures sanitaires. «Ils avaient dit aux gens d’apporter leur masque, mais ce n’était pas suffisant. Les bénévoles auraient dû créer des zones pour assurer une sécurité. Ils avaient les ressources et les équipements, car ils ont reçu quelques milliers de dollars récemment par des donateurs. Ils avaient les moyens de sécuriser les lieux, et ils ne l’ont pas fait», souligne-t-elle à La Presse.

De son côté, l’organisatrice Fatima Keita de Occupy the Hood a déclaré qu'elle ne s'attendait pas à voir autant de monde. Elle a répondu à La Presse par courriel qu'elle pensait que seulement 250 personnes allaient être présentes. Elle affirme également que les règles sanitaires ont «été transmises à plusieurs reprises, par écrit, avant la protestation, et au micro pendant la protestation Black Lives Matter». Elle se dit déçue «de constater que certains manifestants n’ont pas respecté les règles».

De son côté, Aïsha Vertus demande aux gens présents dimanche dernier d'aller passer un test de dépistage de la COVID-19, indique La Presse. «C’est notre devoir de citoyen. Les gens doivent prendre leurs responsabilités et se faire tester, car il y a un risque. Les gens aiment penser qu’ils sont invincibles. Ce n’est pas le cas». 

D'ailleurs la Dre Caroline Quach, pédiatre et microbiologiste au CHU Sainte-Justine, se dit inquiète par les images qu'elle a vues. «Dans ces fêtes, s’il y a de la musique, on est obligé de crier pour se faire entendre et on propulse nos gouttelettes plus loin. Si une personne a la COVID-19 là-dedans, elle risque de l’avoir transmise aux voisins. Ça risque de faire remonter le nombre des cas». Elle se console légèrement en sachant que cet événement se déroulait dans un parc. «Le seul point positif, c’est que c’était à l’extérieur». 

Source: La Presse · Crédit Photo: Instagram