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Un homme obligé de payer 63  000 $ en frais d’avocats pour avoir accès à son enfant

Par NTD

Un homme a appris qu'il était père 3 ans après la naissance de son enfant et a dû déclencher une véritable bataille juridique avec la mère pour faire valoir ses droits. Il a été notamment obligé de payer 63 000 $ en frais d’avocats pour pouvoir avoir accès à son enfant.

C'est Le Droit qui rapporte l'histoire de ce père qui a vécu une véritable bataille judiciaire avec la mère de son enfant. Les deux individus ont eu une aventure sans lendemain qui s'est soldée par une grossesse. La femme a décidé de garder l'enfant sans en informer le père qui était persuadé d'être stérile. Toutefois, elle est revenue vers lui 3 ans plus tard pour lui demander une pension alimentaire. Après un test de paternité, il accepte sa demande à condition qu'il puisse avoir accès à l'enfant. C'est là que les choses se gâtent.

En effet, Le Droit raconte que c'est le début d'un long combat qui aurait pu coûter la garde de l'enfant à la mère. «Disons d'abord que la preuve relève que la mère a pris contact avec le père, pratiquement avec un formulaire de pension alimentaire à la main, dans le seul but d'obtenir de lui qu'il contribue financièrement au soutien de l'enfant», explique le juge Pierre Dallaire, basé à Gatineau. Toutefois, la mère refuse que son enfant entretienne un lien durable avec son père.

Le Droit souligne qu'elle jouait un double jeu. Elle faisait croire à la justice qu'elle souhaitait que son enfant ait une relation avec son père, mais d'un autre côté elle faisait tout pour l'empêcher de le voir. «Elle a systématiquement bafoué toutes les ordonnances rendues par les juges en vue d’établir des accès, avec l’aide de ses parents. Mais au contraire, toutes ses déclarations, toutes ses paroles donnaient l’impression d’une personne souhaitant avec la plus grande sincérité que le père joue un rôle important dans la vie de son fils», précise le juge Pierre Dallaire.

Le juge Pierre Dallaire se souviendra longtemps de cette affaire. « (La mère) a utilisé des tactiques de guerre de tranchées, usant de tous les moyens d’obstruction possibles pour décourager le père et le priver d’accès à l’enfant, malgré le test positif établissant hors de tout doute sa paternité », a-t-il confié. «Même pour les très nombreux juges qui ont été appelés à intervenir au cours des trois dernières années, chaque étape, chaque demande intérimaire, chaque audition se sont révélées cauchemardesques».

Après 63 000 $ de dépenses en frais d'avocats, le père a obtenu le droit de voir son enfant, indique Le Droit. Le juge a estimé qu'il était dans l'intérêt de l'enfant qu'il puisse voir ses deux parents « une semaine, une semaine ».

Source: Le Droit · Crédit Photo: Adobe Stock