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Il crée une fausse adolescente morte pour inciter les gens à ne pas tout croire sur internet

Par NTD

Un jeune homme de 20 ans a créé une fausse adolescente morte pour inciter les gens à ne pas tout croire sur internet. Face à la proportion que cette histoire a prise, il n'a pas eu d'autre choix que de révéler la supercherie.

C'est TVA Nouvelles qui rapporte l'histoire de ce jeune homme de 20 ans, dont l'identité n'a pas été dévoilée. En réaction au phénomène grandissant des fausses nouvelles et pour inciter les gens à ne pas tout croire sur internet, il a décidé de créer une fausse adolescente morte. Il s'est fait passer pour Charles David, un père de famille dont la fille de 15 ans est décédée d'une infection urinaire qui n'a pas reçu les bons soins, car les médecins pensaient qu'elle avait la COVID-19.

Pour annoncer le décès de sa fausse fille, le jeune qui se faisait passer pour un père de famille a rédigé une publication Facebook qui a suscité de nombreuses réactions. En effet, TVA Nouvelles indique qu'elle a été partagée plus de 3000 fois. Pourtant, il n'y avait rien de vrai dans cette histoire. «Dans ma publication, je me contredisais volontairement, et c’était facile de faire une recherche pour voir qu’il n’y avait aucune preuve de l’existence de ces personnes-là », explique-t-il.

Pour donner encore plus de crédibilité à cette supercherie, TVA Nouvelles indique que le jeune avait créé d'autres faux profils Facebook afin de créer un cercle familial qui partagent des nouvelles au sujet de l'adolescente. Il a même utilisé l'intelligence artificielle pour créer des visages de toute pièce. Un stratagème très poussé pour montrer aux gens qu'il ne faut pas prendre tout pour argent comptant sur internet. S'il admet que sa méthode est controversée, il a pu constater que de nombreuses personnes sont tombées dans le panneau.

«Ce n’est pas la meilleure façon de le faire, concède-t-il, mais j’espère que les gens, au bout du compte, vont être plus critiques (...) Ceux qui ont le plus partagé au début, c’était les gens dans les groupes radicaux, puisque pour eux, ça faisait de la matière pour appuyer leurs propos». Pour Alexandre Coutant, chercheur au Laboratoire sur la communication et le numérique, la méthode de ce jeune représente un certain danger. «Sur internet, une fois qu’on a balancé l’information, elle peut partir n’importe où» , estime-t-il. Selon lui, il faudrait des formations dès l'école primaire pour développer un sens critique dès le plus jeune âge.

Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: Courtoisie