Des médecins inondés de demandes d'exemption de parents pour la rentrée
Des médecins québécois dénoncent le plan de la rentrée du gouvernement Legault, car ils sont maintenant inondés de parents inquiets qui veulent un billet médical pour justifier leur exemption à l'approche de la rentrée.
En effet, selon le plan présenté par le ministre de l'Éducation Jean-François Roberge, les familles qui ne voudront pas retourner leur enfant en classe en septembre devront présenter un billet d'un médecin justifiant leur exemption par une condition médicale liée à la COVID-19.
« Les gens s'inquiètent de ce que l'avenir leur réserve et il n'y a pas suffisamment d'informations, donc à mesure que l'heure de la rentrée approche, les gens sont de plus en plus inquiets », a expliqué le docteur Henry Coopersmith à Global News.
« La pression est sur nous pour arbitrer, ce qui est une position inconfortable et injuste », a-t-il dénoncé.
Le cardialogue Christopher Labos a déploré qu'il existe de nombreuses zones grises.
« Donc (les patients) qui sont immunodéprimés, ils reçoivent une chimiothérapie pour leur cancer, donc ils courront très probablement un risque élevé s'ils contractent une infection », a-t-il expliqué.
« Mais j'ai aussi des patients qui présentent une anxiété énorme : du stress, des pleurs, de la peur et pourtant ils sont en bonne santé », a-t-il poursuivi. « Ils ne correspondent donc à aucune directive réelle. »
Pour l'avocat Julius Gray, les médecins ne devraient pas avoir à décider.
« Je pense qu’il y a certains types de décisions, et le gouvernement du Québec ne comprend pas, qui devraient être prises par les individus », a-t-il souligné. « La Cour suprême du Canada a déclaré que les décisions concernant la santé des enfants devraient être prises par les individus, de sorte que les médecins sont dans une position impossible. »
L'avocat veut que le gouvernement du Québec laisse les parents décider s'ils sont à l'aise d'envoyer leur enfant physiquement à l'école ou non à la rentrée.
« Mais si le gouvernement n'est pas disposé à négocier, nous passerons devant les tribunaux », a-t-il lancé.
Afin de contourner le problème, des médecins ont choisi de décrire une condition particulière du patient et de laisser les autorités scolaires décider si l'élève peut être exempté ou non.
Le ministre de l'Éducation n'a pas voulu commenter, d'après Global News.
Source: Global News · Crédit Photo: Adobe Stock