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ALERTE COVID Votre employeur pourrait vous forcer à télécharger l'application

Par NTD

Le président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), Philippe-André Tessier, s'est dit très préoccupé quant au fait que des employeurs puissent en venir à exiger une application de traçage.

Selon ce qu'a déclaré Me Tessier jeudi devant la commission parlementaire, le risque que des employeurs puissent en venir à exiger une telle application est "quand même assez conséquent". De plus, le président de la CDPDJ juge que ce genre d’outil technologique compromettrait les droits et libertés et ainsi, si le gouvernement devait déployer une application de traçage, il devra tout d'abord s'assurer de son caractère volontaire au moyen d’une loi.

Diane Poitras, qui est présidente à la Commission d’accès à l’information du Québec, a confirmé que son organisation menait déjà une enquête à ce sujet: "Il y a des employeurs qui ont développé des outils et des applications (de traçage) et qui exigent de leurs employés qu’ils les portent."

Tout comme Me Tessier, Mme Poitras a demandé au gouvernement que celui-ci adopte une loi ou un décret pour combler le vide juridique.

Du côté des partis de l'opposition, le co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, n'a pas caché lors d'un point de presse qu'il était grandement préoccupé par les inquiétudes au sujet des applications de traçage COVID-19 qui ne cessaient de s'accumuler.

Le journal La Presse a rapporté que le député de QS avait notamment souligné le fait que les promesses effectuées par les promoteurs des applications étaient hypothétiques, en plus de préciser que la technologie envisagée par le gouvernement du Québec est fragile, peu sécuritaire, tout en ayant un potentiel discriminatoire.

Enfin, le co-porte-parole de QS a aussi indiqué que le gouvernement semblait avoir déjà pris une décision quant à une éventuelle application de traçage et que les démarches entreprises à l'occasion de cette commission semblaient se limiter à une simple opération de "relations publiques".

Plus de détails à venir...

Source: La Presse · Crédit Photo: Capture d'écran