Marie-Claude Barrette se pose beaucoup de questions sur le port du masque à l'école en 5e année
Le port du masque à l'école est une sujet qui retient beaucoup l'attention depuis quelques semaines et tout spécialement depuis lundi où le ministre de l'Éducation Jean-François Roberge a confirmé que le couvre-visage serait obligatoire pour tous les élèves dès la 5e année du primaire. De passage sur le plateau de l'émission Bonsoir Bonsoir, Marie-Claude Barrette a commenté la situation.
Voici quelques extraits de l'entrevue qu'elle a accordée à Jean-Philippe Wauthier:
« Il y a l'aspect qu'on ne veut pas contaminer les autres et ça je le comprends. Mais l'aspect psychologique je me demande ce sera quoi. C'est une perte de liberté, c'est une perte de jouissance de la vie, c'est une prise de conscience importante et tu es en 5e année...
Tu te souviens, nous on a appris qu'il y avait le SIDA à la fin des années 80 et on trouvait vraiment que c'était une perte de liberté par rapport aux générations qu'il y avait avant nous. Mais là on n'est pas là du tout. C'est à dire que là l'invisible peut nous attaquer et on n'est pas sûr que même en faisant tout on est si protégés.
On n'a pas le choix probablement et si cette décision-là a été prise c'est que probablement qu'il y a des choses qui le prouvent. Mais reste qu'à cet âge-là, en cinquième année, tu dis déjà à ton enfant qu'il doit être responsable des autres. Tu dois déjà faire attention pour l'autre, tu es un danger pour l'autre. À partir de maintenant, il y aura des règles dans ton école. »
Tsé, l'enfant, est-ce qu'il va avoir peur de te contaminer en rentrant à la maison? Ma fille la plus jeune a 17 ans, à un moment elle a revu des amis et là elle me disait " Mais si je te donne ça... "
Non, là à un moment donné il va falloir qu'on vive avec une gestion du risque. Il faut continuer à vivre et je pense qu'il va falloir qu'on apprenne le pendant positif rapidement à nos enfants. Là on en parle et je trouve ça assez dramatique, mais je pense qu'aux enfants il faut quand même ramener ça.
Tu te souviens du film La vie est belle? Où on est dans un camp de concentration, le père est avec son fils, mais toutes les fois où il se passe quelque chose ça devient un jeu pour ne pas que l'enfant comprenne la gravité de la situation et je pense qu'il va falloir qu'on soit un peu comme ça. On ne peut pas mettre ce poids-là sur nos enfants en cinquième année. Les parents ne peuvent pas dramatiser devant l'enfant. »
On vous suggère fortement de visionner l'entrevue en intégralité juste ici, sur le site de Radio-Canada.
Source: Bonsoir Bonsoir · Crédit Photo: Bonsoir Bonsoir