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10 % des Québécois ont eu besoin d'aide alimentaire ces 2 derniers mois

Par NTD

Les données donnent le vertige. 10 % des Québécois - ou un Québécois sur 10, ont eu besoin d'aide alimentaire depuis le début de la pandémie, a révélé la Grande guignolée des médias, ce jeudi. 

C'est donc 650 000 Québécois qui ont été contraints de demander l'assistance d'un comptoir alimentaire ces deux derniers mois, dont 322 000 pour la première fois. De plus, 63 % d'entre eux doivent s'y rendre régulièrement ou occasionnellement depuis le début de la pandémie. 

Le plus triste est que 18 % des Québécois ont avoué qu'ils ne seront plus en mesure de nourrir leur famille un mois après la fin de l'aide gouvernementale. Et 26 % s'attendent à devoir aider un proche financièrement dans les prochains mois. 

Les résultats du sondage démontrent que la crise cause de nombreux sentiments négatifs pour 83 % des Québécois : ils se disent inquiets (49 %), anxieux (37 %), insécures (30 %), troublés et tristes (21 %), frustrés et vulnérables (20 %). 

De plus, les Québécois ont avoué avoir dû faire des compromis dans leur alimentation, leurs produits d'hygiène, leurs médicaments ou encore leur hypothèque et leur loyer. 

L'aide alimentaire est une source de honte pour les Québécois : 52 % ne sont pas ou pas à l'aide de recevoir ce type d'aide. Et 53 % ont confié qu'ils ne seraient pas à l'aise de dire à un proche qu'ils ont sollicité ce type d'aide. 

« En raison de la pandémie, les Québécois doivent faire leur deuil d'une réalité familière pour se projeter dans un avenir trouble et incertain », a indiqué Youri Rivest, président et fondateur de Synopsis, la firme ayant réalisé ce sondage en ligne mené du 8 au 11 mai 2020 auprès d'un échantillon de 1 000 adultes québécois. 

« Comme tout processus de deuil, quelques-uns encaissent le choc en se réfugiant dans le déni. D'autres sont davantage en colère contre ce qu'ils perçoivent comme une injustice. Plusieurs ressentent des signes de ce qui s'apparente à la dépression, soit l'anxiété, la déprime, l'inquiétude et la tristesse. Finalement, plusieurs sont rendus à l'étape de l'acceptation de ce bouleversement. Certains l'acceptent avec apaisement, d'autres sont davantage résignés et inquiets. »

Source: La Presse · Crédit Photo: Adobe Stock