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L’un des suspects du vol de données chez Desjardins propose des prêts d’urgence

Par NTD

Alors que de nombreuses personnes se retrouvent dans une situation financière délicate en raison de la crise sanitaire, l'un des suspects du vol de données chez Desjardins en profite pour solliciter des clients de la banque pour leur offrir des prêts d’urgence.

C'est La Presse qui rapporte cette nouvelle qui risque de faire le tour de la province. En effet, l'un des suspects du vol de données chez Desjardins en profite pour solliciter des clients de la banque pour leur offrir des prêts d’urgence dont le taux d'intérêt peut atteindre 9,9%. Ce suspect c'est Mathieu Joncas, propriétaire de Financement Instant, l'entreprise qui propose ces prêts aux personnes dont la situation financière a été notamment impactée par la crise sanitaire.

La Presse indique que Financement Instant sollicite les clients Desjardins par courrier en leur disant qu'ils sont éligibles à un prêt d'urgence. Le quotidien précise qu'il s'agit d'un prêt pouvant aller de 500 $ à 1500 $ doté d'un taux d'intérêt pouvant osciller entre 7,99% et 9,99%. Il s'agit d'un prêt rapide qui peut être obtenu en 30 minutes sans la moindre enquête de crédit nécessaire. Si sur le papier, ces prêts sont légaux, ils pourraient devenir illégaux si les coordonnées des personnes sollicitées n'ont pas été obtenues légalement.

Selon les informations relayées par La Presse, il semblerait que les autorités ont des preuves que Mathieu Joncas a acheté des quantités importantes de données personnelles de clients de Desjardins qui avaient été volées par un employé de la banque. Ces données lui auraient permis d'obtenir un avantage concurrentiel vis-à-vis de ses compétiteurs. Le quotidien précise que pour le moment aucune arrestation n'a eu lieu, mais que les autorités ont obtenu des mandats de perquisition notamment pour passer au peigne fin ses cellulaires.

Pour couronner le tout, La Presse raconte que Financement Instant promet qu'un dollar par prêt sera reversé à Opération Enfant Soleil, une opération qui n'aura jamais vu le jour. «Cette initiative n’a toutefois donné aucun résultat, nous n’avons reçu aucun montant», déclare Samantha Munoz Comeau, la porte-parole d’Opération Enfant Soleil. «Nous avons d’ailleurs avisé formellement Financement Instant que l’entreprise n’était pas autorisée à utiliser notre nom et notre logo et que cette utilisation illégale devait cesser immédiatement».

Source: La Presse · Crédit Photo: Adobe Stock