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À New York, les corps non réclamés des victimes du coronavirus sont enterrés dans des fosses communes

Par NTD

Un porte-parole de l'hôtel de ville de New York a confirmé jeudi que des corps non réclamés de victimes de la COVID-19 avaient dû être enterrés dans les fosses communes de Hart Island.

C'est le porte-parole du maire, Freddi Goldstein, qui a expliqué au New York Post: "Pendant des décennies, l’île Hart a été utilisée pour y laisser reposer les défunts qui n’avaient pas été réclamés par les membres de la famille. Nous allons continuer à utiliser l’île de cette façon pendant cette crise et il est probable que les gens qui sont décédés de la COVID qui correspondent à cette description seront enterrés sur l’île dans les prochains jours."

Le maire, Bill de Blasio, a déclaré plus tôt cette semaine que la ville envisageait l’enterrement temporaire des morts de la pandémie sur l’île Hart, tout en laissant entendre qu'il ne s'agissait pas encore d'une décision arrêtée.

De nouvelles images troublantes publiées jeudi montrent près d’une douzaine de travailleurs en combinaisons de protection en train d'enterrer des piles de cercueils en bois dans une fosse commune, alors qu'une semaine auparavant, le New York Post avait publié des images de drones montrant des prisonniers en train d'enterrer des dizaines de cadavres.

Ce sont les détenus de Riker’s Island qui ont le triste devoir d’enterrer les morts anonymes et non réclamés de la ville, avec une moyenne d’environ 25 inhumations par semaine.

Mais ces derniers jours, ce sont des entrepreneurs privés qui ont effectué la lourde tâche au lieu de prisonniers, et ce, notamment en raison de l'augmentation des enterrements qui sont passés d’une fois par semaine à cinq jours par semaine.

Jeudi dernier seulement, au moins 40 boîtes en bois ont été enterrées dans une fosse commune fraîchement creusée.

Les corps sont généralement enveloppés dans des sacs mortuaires et placés dans des boîtes de pin, avec leurs noms inscrits sur le dessus.

Jason Kersten, un porte-parole du département de correction de la ville, a expliqué à Reuters: "Ils ont ajouté deux nouvelles tranchées au cas où nous en aurions besoin. Pour des raisons de distanciation sociale et de sécurité, les personnes en détention condamnées par la ville n’aident pas à l’enterrement pendant toute la durée de la pandémie."

Source: Paris Match · Crédit Photo: Capture d'écran