cover

Le Canada reçoit l'aide d'un géant français pour fabriquer plus vite des tests pour la COVID-19.

Par NTD

Le Laboratoire national de microbiologie sera maintenant en mesure de produire rapidement davantage de tests pour la COVID-19, grâce au soutien inusité du géant français Biomérieux.

Xavier Nouvelot, qui dirige la filiale canadienne de Biomérieux, a expliqué à La Presse la raison pour laquelle le géant français avait décidé de contribuer de la sorte: "C’était un geste incontournable et exceptionnel, pour répondre à une situation exceptionnelle. C’est la première fois que l’entreprise transfère ainsi son savoir-faire en presque 60 ans d’existence. Notre PDG n’a pas hésité une seule seconde. Pour nous, l’industrie fait partie de la solution à cette crise."

Il faut savoir que Biomérieux se spécialise notamment dans la production de réactifs qui sont utiles à la première étape d’analyse des tests. Puisque la demande pour ces réactifs est très forte partout sur la planète, le géant français en est donc venu à la conclusion que la meilleure solution serait de céder la recette de formule du réactif au Laboratoire national de microbiologie, situé à Winnipeg, comme l'a expliqué Nouvelot: "La demande, c’est monstrueux. Le volume de la demande correspond à 10 ou 15 fois ce qu’on produit en temps normal. La demande est exponentielle, on n’y arrive pas. [...] On leur a transféré la recette, depuis une semaine, ils sont en train de voir comment ils peuvent produire. De notre côté, nous poursuivons évidemment nos opérations. Ce que le laboratoire national va produire va s’ajouter sur le marché."

La nouvelle tombe au parfait moment, car rappelons-nous que mardi, le premier ministre François Legault avait clairement fait savoir que le Québec allait bientôt être à court de produits réactifs pour réaliser les milliers de tests effectués chaque jour sur son territoire.

Enfin, cela risque fort bien de soulager le directeur du Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ), qui avait confié cette semaine qu'il était grandement préoccupé par la disponibilité des produits réactifs, lorsqu'il avait déclaré au début de la crise: "Pour les réactifs, la demande est mondiale. Tout le monde en veut, avait déclaré le Dr Michel Roger, directeur du LSPQ. Oui, on a des inquiétudes. Tous les jours, je me demande si on va avoir le réactif pour nos analyses. Et en temps de pandémie, le nerf de la guerre, c’est de faire des tests."

Source: La Presse · Crédit Photo: Capture d'écran