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La Sûreté du Québec géolocalisera les personnes infectées récalcitrantes

Par NTD

Les personnes infectées récalcitrantes seront maintenant sous haute surveillance, puisque la Sûreté du Québec (SQ) a révélé qu'elle géolocaliserait leur téléphone cellulaire sans avoir à obtenir de mandat.

C'est en vertu de l’article 108 de la Loi sur la santé publique que la SQ bénéficie désormais de ce pouvoir. 

Le directeur des communications de la Sûreté du Québec, Guy Lapointe, a expliqué que ce pouvoir sera uniquement appliqué à la suite d’une demande de la direction de la santé publique et "lorsque tout autre moyen aura été utilisé par les policiers pour retrouver une personne infectée que nous n’arrivons pas à retracer".

Alors que la Sûreté du Québec et le SPVM n'ont pas encore eu recours à ce pouvoir, Guy Lapointe a précisé: "Nous ne sommes absolument pas dans une démarche où nous allons nous mettre à suivre les cellulaires de centaines ou des milliers de personnes simultanément sur un écran. C’est plutôt un outil de dernier recours, pour retrouver une personne qui pose un risque immédiat pour la population."

Bien avant l'apparition de la crise de COVID-19, les policiers bénéficiaient depuis un certain moment d’un accès direct aux fournisseurs de téléphonie mobile afin d’obtenir ces informations sans mandat en cas d’extrême urgence. À cet effet, le directeur des communications de la SQ a illustré le type de situations pouvant expliquer un recours à ce pouvoir: "Le meilleur exemple que je peux donner, c’est des cas où une personne suicidaire laisse une note et disparaît dans la ville. Les policiers vont essayer de la retracer en passant par la famille et les voisins, mais quand c’est impossible, on peut demander aux fournisseurs d’obtenir la dernière position enregistrée par son téléphone."

Enfin, Guy Lapointe a tenu à rassurer la population quant à l'utilisation des données des personnes qui pourraient être visées par ce pouvoir: "On ne va pas aller chercher un historique de quatre semaines et une quantité faramineuse d’information. Le but, c’est uniquement de retrouver une personne qui pose un danger immédiat pour la sécurité de la population."

Source: La Presse · Crédit Photo: Adobe Stock