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Une femme refuse de laisser son mari pédophile et choisit de rompre tout contact avec ses enfants

Par NTD

Paula Mathers n'avait que 4 ans quand sa mère Tina a quitté son père pour marier le laitier de la famille, David Holliday. Paula n'a jamais vraiment aimé David, mais elle s'est efforcée de l'accepter comme beau père malgré tout. 

Mais ses amies ont cessé de vouloir venir jouer chez elle, car elles trouvaient toutes David terrifiant et pervers. 

Puis les craintes des jeunes filles se sont confirmées quand David a été reconnu coupable de 16 chefs d'accusation d'agression sexuelle sur deux enfants, incluant un viol. Quand David a été emprisonné en 2010 pour ses crimes, Tina continuait de défendre l'homme qu'elle aimait. Paula a donc décidé de couper les liens avec sa propre mère. 

David, qui a maintenant 55 ans, a demandé sa liberté conditionnelle après 8 ans de prison, à mi-chemin de sa sentence. Il devra être entendu mardi et Paula, aujourd'hui âgée de 35 ans, a décidé de prendre la parole publiquement pour éviter que David retrouve sa liberté. 

« J'ai dit à ma mère que je savais de quoi il était accusé. Elle semblait penser qu’il était inutile que les victimes l’évoquent maintenant et qu’elles voulaient le signaler, elles auraient dû le faire à ce moment-là », a raconté Paula. 

« Je pense qu’une partie de moi savait qu’elle le défendrait toujours, elle avait toujours été comme ça. C'était toujours lui qui allait venir en premier et ensuite nous arriverions en deuxième position. Elle ne laisserait jamais rien s'imposer entre lui et elle. Donc je n'ai pas été surprise. » 

« Je me suis sentie blessée. Mais parce que je m'attendais à ce que ce soit sa réaction, je n'étais pas aussi blessée que je l'aurais été si elle était totalement inattendue. Notre relation était déjà sur des charbons ardents de toute façon mais il n’y avait aucun retour possible après cela. Je n'aime plus ma mère parce qu'elle a choisi de rester avec lui. »

« Quand j'ai vu la photo de lui avec ma mère et ma soeur en prison [qui avaient été partagée sur Facebook], ma réaction immédiate a été de me demander comment il ose être heureux, comment ose-t-il sourire. Il ne devrait pas avoir le droit d'être heureux à cause de ce qu'il a fait. On n'a pas l'impression qu'il a été puni. Comment pouvez-vous sourire lorsque vous êtes censé être puni pour ces crimes horribles? » 

« Je veux dire la haine, mais c'est un mot incroyablement fort et je n'aime pas l'utiliser, mais j'espère qu'il est soumis en prison aux mêmes choses qu'il a fait à ses victimes. Il n’a jamais admis que ce qu’il avait fait était mal et il n’avait aucun remords. Il croit que ce qu'il a fait était normal. Il a tout nié. Il a un pouvoir sur ma mère mais c'est une adulte qui peut penser par elle-même. Elle connaît la différence entre le bien et le mal mais elle choisit de se tenir à ses côtés. » 

« Je pense que 16 ans était une sentence équitable. Au moment où il a été recommandé de purger sa peine complète, on nous a choqués quand on nous a dit qu'il demandait une libération conditionnelle et qu'il était possible de l'obtenir. S'il sort plus tôt, on aura l'impression que justice n'a pas été rendue. Huit ans pour ces crimes ne suffisent pas. Il est encore assez jeune pour récidiver. Il a seulement 50 ans. » 

Paula a maintenant une fille de 14 ans et elle veut tout faire en son pouvoir pour la tenir loin de cet homme. 

Source: Metro

Crédit Photo: Courtoisie