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Un enseignant condamné à 10 mois de prison pour pornographie juvénile

Par NTD

Denis Tiffou consultait de la pornographie juvénile de façon compulsive alors qu'il était enseignant d'éducation physique au Collège Stanislas, une école privée située à Montréal. Par ailleurs, c'est exactement ce qu'il faisait lorsqu'il a été arrêté l'an dernier, selon La Presse. 

Ce sont environ 28 000 images et 2 800 vidéos de nature sexuelle impliquant des enfants qui ont été retrouvées par les policiers dans l'ordinateur de Denis Tiffou. Les mises en scène impliquaient des garçons de 5 ans à 14 ans. Il se livraient à « des actes sexuels entre eux ou avec des adultes », selon ce qui a été entendu en cour.

L'enseignant de 51 ans avait plaidé coupable le mois dernier « à une accusation de possession de pornographie juvénile effectuée par voie sommaire – donc moins grave que par acte criminel », a expliqué La Presse. Comme Denis Tiffou a reconnu sa culpabilité, les autres chefs d'accusation ont été laissés tomber. 

« Son parcours était impeccable. C’est un peu particulier comme histoire parce que nous avions affaire à un individu qui, le jour, était honorable à tout égard, et la nuit s’adonnait à l’acte criminel. Il le faisait de façon très compulsive », a expliqué son avocat, Me Jacklin Turcot. 

C'est même Denis Tiffou qui a montré où se trouvait son matériel de pornographie juvénile après avoir tout avoué. 

« Il a agi comme s’il les attendait depuis longtemps », a dit son avocat. « Il était aux prises avec une espèce de compulsion malsaine, mais il était ô combien conscient à quel point c’était problématique et profondément troublant ». 

Denis Tiffou a participé à une quarantaine de séances de thérapie et a montré un désir « sincère » de changer selon son psychiatre La juge Marie-Josée Di Lallo a donc tranché que l'accusé avait un grand « potentiel de réadaptation ». 

C'est pourquoi Denis Tiffou a été condamné à seulement 10 mois de prison, suivis d'une probation d'un an pendant laquelle il ne pourra pas accéder à l'Internet. Il sera aussi inscrit au Registre des délinquants sexuels pendant 10 ans. 

« Il ne faut jamais oublier que derrière toutes ces images, ce sont de vrais enfants. Et ces vrais enfants sont répartis dans le monde et tous sont des victimes. La société se doit de les protéger et sévir à l’égard de ceux qui commettent ce genre de crimes », a expliqué la juge Di Lallo.

Source: La Presse · Crédit Photo: Facebook