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Un élève de 16 ans suspendu pour s'être maquillé comme Hubert Lenoir à l'école

Par NTD

Un élève de 4e secondaire a été suspendu par son école suite à un long conflit avec la direction qui durait depuis deux mois déjà. C'est le journal La Presse qui a rapporté cette histoire qui s'est produite à l’école Robert-Gravel, à Montréal.

Une camarade de classe du garçon de 16 ans qui a été suspendu pour avoir porté du maquillage au visage "à la manière d'Hubert Lenoir", Simone Laforme, a déclaré à La Presse: "Ça n’a jamais été un problème. C’est quelque chose que la direction et les profs ont toujours accepté. Pourquoi, aujourd’hui, c’est un problème ?"

La suspension de l'étudiant n'est vraiment pas passée inaperçue et peu après que la nouvelle ait commencé à se propager, de nombreux étudiants ont décidé de se regrouper afin de montrer leur appui au garçon. Ainsi, ceux-ci se sont présentés à l’école avec le visage maquillé afin de protester contre la décision de la direction.

À cet effet, Simone Laforme indique: "On trouvait ça injuste. Moi, je me maquille full tous les jours et personne ne m’a jamais avertie. On s’est dit : “S’ils veulent appliquer un règlement, qu’ils le fassent pour tout le monde.” Il fallait qu’on fasse de quoi pour se révolter".

Tout aurait débuté alors que deux enseignants ont soudainement décidé que l'élève ne pourrait plus se présenter en classe en portant du maquillage au visage. Le garçon a contesté cette décision, mais le directeur de l’établissement, Mathieu Lachance, a décidé d'appuyer ceux-ci en mettant davantage de pression sur l'élève.

Toutefois, le code de vie de l'école ne mentionne aucunement qu'il est interdit aux garçons de porter du maquillage.

Selon le directeur des communications de la Commission scolaire de Montréal (CSM), Alain Perron, celui-ci a laissé entendre que la suspension de l'étudiant s'expliquerait par d'autres éléments qui vont bien au-delà du maquillage: "La situation présente ne peut se résumer qu’à une décision entourant l’application du code de vie de l’école. Plusieurs éléments de nature scolaire et personnelle, relatifs à l’élève mentionné dans ce dossier, ont guidé la décision prise par l’école. Vous comprendrez que, pour des raisons de confidentialité, nous ne pouvons en divulguer la nature".

Rappelons qu'en 2016, la même école s'était trouvée au coeur d'une controverse suite à sa décision de rendre obligatoire le port du soutien-gorge à la suite du malaise exprimé par certains professeurs. Suite à un mouvement de protestation des étudiantes, l'école avait finalement dû revoir sa décision en reformulant son règlement du code de vie qui précisait que "[l]es sous-vêtements ou les parties du corps qui se trouvent normalement sous les sous-vêtements ne doivent pas être visibles, et ce, autant chez les filles que chez les garçons".

Source: La Presse

Crédit Photo: Capture d'écran