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La pénurie de cannabis au Québec pourrait se prolonger encore 3 ans.

Par NTD

Des experts affirment que la pénurie de cannabis à laquelle fait face la Société québécoise du cannabis (SQDC) pourrait durer encore trois ans!

À cet effet, le patron de la firme d’investissements Auxly Cannabis Group de Toronto, Chuck Rifici, a déclaré au Journal de Montréal: "Personnellement, je pense que nous en avons encore pour trois années avant de trouver un réel équilibre".

Ce serait principalement en raison de la forte demande des consommateurs que les différents producteurs de cannabis ont de la difficulté à fournir les stocks nécessaires pour la vente.

Rappelons qu'en ce qui concerne le Québec, les 12 succursales de la SQDC ont rapidement dû diminuer leurs heures d'ouverture, et ce, en raison d'une rupture de stock pour la plupart offert au public.

Selon Rifici, même si les producteurs voulaient augmenter la cadence, cela comporterait aussi des risques importants: "Pour les producteurs, il y a un fort risque d’exécution alors que l’on demande à une industrie naissante de faire progresser très rapidement leur production de 5 à 10 fois".

Du côté du président d’Organigram Holdings, Greg Engel, et du vice-président de la firme Valens GroWorks, Everett Knight, les deux experts sont aussi du même avis que Rifici en avançant qu'il pourrait falloir de 2 à 3 ans avant que les consommateurs ne doivent plus être aux prises avec cette pénurie.

Selon des analystes, une fois que la pénurie sera enfin une chose du passé, on risque de voir ensuite une diminution des prix en ce qui concerne plusieurs produits, mais pas avant cela.

Pour donner une petite idée du manque de stock dans le pays, l'Institut C.D. Howe prévoit que les producteurs canadiens sont seulement en mesure de fournir 38% de la demande pour les 10 prochains mois!

Il n'y pas que les consommateurs qui sont indisposés par cette pénurie, mais bien évidemment, les producteurs aussi qui malheureusement, voient leurs finances en être sérieusement affectées.

À cet effet, l'analyste Martin Landry de la firme GMP Securities conclut en indiquant: "On s’attend à ce que chaque producteur autorisé soit maintenant confronté à la croissance d’une industrie naissante en surmontant les goulots d’étranglement liés à la postproduction".

Source: TVA Nouvelles

Crédit Photo: Courtoisie