cover

Edouard Philippe lance un sérieux avertissement aux “gilets jaunes”.

Par NTD

Samedi, le mouvement des "gilets jaunes" battra son plein lors d'une journée où des centaines d'actions auront lieu afin de manifester contre la hausse des prix des carburants. Or, le Premier ministre Edouard Philippe n'entend surtout pas à demeurer impassible devant toutes ces protestations à venir.

Bien que le gouvernement a clairement annoncé qu'il laisserait le champ libre à la population afin de manifester son désaccord quant à la hausse des prix des carburants, Edouard Philippe a toutefois précisé que ceux et celles qui participeraient à des activités illégales devraient faire face aux conséquences de leurs actions. À titre d'exemple, les opérations visant à bloquer des routes seront ciblées par les autorités, étant donné que celles-ci contreviennent à la sécurité publique.

Le Premier ministre a été très clair à cet effet en affirmant: "Nous serons donc très attentifs, très concentrés, très vigilants pour faire en sorte que la liberté de manifester soit respectée, mais que la liberté de circulation soit garantie. [...] On peut manifester, mais bloquer un pays alors que des services d'urgence peuvent avoir besoin de circuler, alors que tout un chacun peut avoir besoin de circuler demain, n'est évidemment pas acceptable".

Sinon, Edouard Philippe a profité de cette sortie publique afin d'assurer à la population que l'objectif derrière la hausse des prix des carburants n'était surtout pas d'hypothéquer les citoyens: "Ce que nous voulons, ça n'est pas piéger les Français, ça n'est pas leur dire 'vous avez fait un choix, eh bien maintenant vous en payez les conséquences'. C'est au contraire les accompagner dans la transformation de leurs habitudes ou dans l'acquisition d'un nouveau véhicule".

Du côté de l'exécutif, un conseiller gouvernemental a révélé à l'Agence France-Presse (AFP): "Pendant longtemps, c'est d'ailleurs un peu le reproche que nous a fait Hulot, on ne changeait pas de modèle. Même si c'est dur, c'est la preuve que le gouvernement prend les décisions. Si elles sont impopulaires, c'est qu'elles ont aussi du sens: c'est un marqueur de la volonté de vraiment changer de modèle, même si on fait attention, notamment vis-à-vis des campagnes."

Quant au député du Doubs, Frédéric Barbier, celui-ci a déclaré dans un texte publié dans Le Figaro: "On me pose deux questions (...): jusqu'où ça montera, et combien de temps ça va durer. (...) Je ne suis pas démago, je ne réponds pas que demain on va rouler gratis. Mais il faut amortir le surcoût de la transition dû à la hausse du prix du pétrole."

Rappelons qu'il y a quelques jours, le Président Emmanuel Macron avait aussi effectué une sortie publique afin d'indiquer à ses concitoyens qu'il entendait leur grogne. Même son de cloche du côté du ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, qui a affirmé "comprendre cette colère des Français devant des difficultés de la vie quotidienne" mais que "le rôle (n'était) pas simplement de répondre à des questions lorsqu'il y a des colères ou des interrogations sur le quotidien, c'(était) de regarder l'avenir".

De toute évidence, nous n'avons vraiment pas fini d'entendre parler de cette hausse des prix des carburants. Le prochain épisode aura lieu samedi!

Source: BFMTV

Crédit Photo: Wikimedia