cover

De plus en plus de dindes sauvages dans les rues de Montréal

Par NTD

De plus en plus de résidents ont signalé la présence de dindons sauvages à Montréal, rapporte le Journal Métro

Ainsi, à Pointe-Claire, mais aussi à Lachine et à Pointe-aux-Trembles, des Montréalais ont observé de tels oiseaux en train de se promener. 

« Il y a eu un accroissement des populations dans les 10 dernières années, et ça a été assez fulgurant particulièrement dans les cinq dernières années. Il y a un certain nombre de raisons qui expliquent ça, notamment l’adoucissement des températures. Ça a eu un impact favorable pour eux en ce qui a trait à l’accès à la nourriture et au taux de survie pendant l’hiver », explique au Journal Métro le biologiste et directeur général du Zoo Ecomuseum de Sainte-Anne-de-Bellevue, David Rodrigue. Il ajoute que l'espèce est « reproductivement fertile ». 

Les dindons sauvages sont capables de voler sur de courtes distances. Toutefois, ils se déplacent la plupart du temps à pied. « On ne sait pas exactement quand ils ont traversé sur l’île de Montréal, mais ça semble être surtout au début de pandémie. Du moins, c’est à ce moment-là qu’on a commencé à en observer dans l’Est, puis leur présence a explosé depuis », observe M. Rodrigue.

« Comme [les dindons] ne volent pas beaucoup, il y a beaucoup moins de chances que leur entrée sur l’île de Montréal se soit faite par la voie des airs que par un pont de glace ou par un pont d’asphalte. Il y a eu une grosse période pendant la première vague où il n’y avait à peu près pas de voiture sur les routes. À ce moment-là, on a vu dans la faune urbaine qu’il y avait moins de dérangement. Partout dans le monde, il y a eu beaucoup d’espèces qui se sont rapprochées des milieux urbains à ce moment-là », ajoute-t-il. 

Même si les dindes sauvages ne sont pas dangereuses, la Ville de Montréal précise que certains individus possèdent une personnalité dominante. « Le dindon peut par exemple pourchasser les humains et leur donner des coups de bec. Il peut même parfois s’en prendre aux voitures », précise le site web de la Ville. 

Selon M. Rodrigue, c'est particulièrement le cas des mâles durant la période de rut. « En général, ils ne chargeront pas les gens, c’est vraiment plus s’il y a une interaction forcée avec eux », résume-t-il. 

Si vous croisez un tel oiseau, il n'est pas du tout conseillé de vous en approcher, ni de le nourrir. Il est vous également conseillé de fermer vos bacs à ordure et à recyclage. Si vous avez un jardin, vous gagneriez également à le recouvrir d'un filet de pêche afin d'empêcher les dindons d'aller y manger.

 « S’il y a une chose qui va créer des problématiques avec le dindon, tout comme avec le renard, le coyote ou le raton laveur, c’est si les gens commencent à les nourrir. La meilleure façon de tuer un animal sauvage, c’est de commencer à le nourrir parce qu’il risque de développer des comportements moins naturels et de trop s’habituer à l’humain », dit M. Rodrigue. 

Source: Journal Métro