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Un hôtel de Montréal refuse l'accès à une Québécoise atteinte de paralysie à cause de son handicap

Par NTD

Une jeune femme atteinte de paralysie cérébrale a eu droit à un très mauvais traitement de la part d'un hôtel où elle avait loué une chambre, et ce, en raison de son handicap.

C'est par l'entremise de la plateforme Airbnb qu'Élisanne Pellerin avait réservé une chambre d'hôtel au centre-ville de Montréal.

Au moment d'aller prendre possession de sa chambre, Mme Pellerin a appris qu'on lui refusait sa chambre, puis c'est après qu'elle se soit rendue dans un autre hôtel qu'elle a appris au téléphone que le premier établissement avait refusé de l'admettre parce qu'elle semblait être en état d'ébriété.

Comme Mme Pellerin l'a expliqué, sa paralysie cérébrale fait en sorte qu'elle a une démarche chancelante, mais cela ne signifie pas pour autant qu'elle est intoxiquée.

La jeune femme de 28 ans a tenté d'expliquer sa situation à la gérante, mais en vain.

C'est donc pour sensibiliser la population à sa réalité que Mme Pellerin a décidé de parler publiquement de sa mésaventure: "Sur le coup, je me suis sentie extrêmement mal. Je me suis sentie dénigrée dans mon handicap. Je me suis sentie en situation que je n’étais pas en sécurité parce qu'on m'envoyait sur la rue. Je me suis sentie très bouleversée de ça. J'ai très peu dormi, dans les derniers jours. C'est très, très difficile pour moi de faire face à la situation."

Une juriste en droits de la personne nommée Catheryne Houde a expliqué que ce genre de situation se produit malheureusement encore très souvent: "Dans plusieurs domaines, autant dans les lieux publics, en termes de logements, donc par exemple un propriétaire qui refuserait un locataire de signer un bail à une personne qui a une limitation, en termes d'éducation ou, par exemple, on refuse d'offrir des accommodements."
Toujours selon ce qu'a indiqué Mme Houde, il lui apparaît très important de miser sur la sensibilisation: "Je comprends qu'au fond de tout ça, il y a de l'ignorance, il y a de la méconnaissance, il y a des peurs. Mais je pense qu'il y a beaucoup d'effort d'éducation et de sensibilisation qui est fait, et je ne comprends pas qu'on en soit encore là en 2022."

Enfin, Mme Pellerin a confirmé avoir porté plainte à la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. D'autres recours judiciaires pourraient être bientôt annoncés.

Source: QUB