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Un nouveau confinement semble inévitable, préviennent des experts

Par NTD

Plusieurs experts ont prévenu la population qu'un nouveau confinement est inévitable afin de surmonter la vague de contaminations liées au variant Omicron, rapporte La Presse

Les experts s'entendent d'ailleurs pour qualifier les nouvelles mesures annoncées par François Legault, jeudi en point de presse, d'insuffisantes. 

Les mois de janvier et février verront un resserrement des mesures, voire un autre reconfinement, croient les experts. Car les nouvelles mesures annoncées pour le temps des Fêtes seront insuffisantes. 

« Ça ne sera pas suffisant », explique au quotidien montréalais l’épidémiologiste Benoît Mâsse, professeur à l’Université de Montréal.

« Ça ne va que freiner la hausse, pour gagner du temps pour la vaccination. Malheureusement, il faudra redresser la barre plus d’une fois. On sait ce que ça veut dire. Ça ne sera pas facile à faire passer. On a déjà couru 30 km d’un marathon, et on demande un autre effort. Ça va être dur pour le moral », prévient-il. 

Jeudi dernier, le premier ministre a demandé à la population de réduire de moitié les contacts, en plus de demander une réduction de 50 % des capacités des restaurants et salles de spectacle. Le retour au télétravail est de mise est les partys de Noël sont limités à 10 personnes, en plus de voir la rentrée scolaire reportée.

« Les mesures [annoncées jeudi] risquent de ne pas être suffisantes », croit également Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, en entrevue à La Presse. 

La hausse de cas entraîne également une hausse des hospitalisations, passant de 251 à 347 en une semaine. Dans tout le Québec, il y a seulement 837 lits d'hôpital dédiés à la COVID-19. 

On pourrait même devoir revivre le même hiver que l'an dernier et avoir droit à un nouveau confinement.

« Malheureusement oui », dit M. Mâsse.

« Je ne vois pas d’autre solution avec un variant trois fois plus contagieux [que Delta] », ajoute la professeure Roxane Borgès Da Silva.

« Le calcul est simple : si le variant Omicron est trois fois plus contagieux, mais qu’on réduit de moitié nos contacts sociaux, on n’arrivera pas à réduire assez la progression d’Omicron », ajoute-t-elle. 

Seul Benoît Barbeau est plus optimiste. « Je ne crois pas qu’on va avoir des mesures sanitaires aussi draconiennes que l’hiver dernier », croit le professeur à l'UQAM. 

Source: La Presse Crédit Photo: Adobe Stock