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«Il n'est pas question d'envoyer la statue de John A. Macdonald en Alberta», tranche François Legault

Par NTD

Alors que la statue de John A. Macdonald a été déboulonnée samedi dernier au centre-ville de Montréal, le premier ministre de l’Alberta Jason Kenney avait suggéré de l'envoyer à Edmonton. Une idée que François Legault a balayé du revers de la main ce lundi.

C'est Radio-Canada qui rapporte cette nouvelle qui va sans doute faire le tour du pays. En effet, ce lundi lors d'un point presse, le premier ministre du Québec s'est exprimé sur le sort qui sera réservé à la statue de John A. Macdonald qui a été déboulonné samedi dernier à Montréal. «Il n'est pas question de l'envoyer en Alberta», a notamment déclaré François Legault sur ce sujet qui a déchaîné les passions au cours de la fin de semaine. «On va la restaurer et la remettre en place», a affirmé celui qui juge ce déboulonnage de geste «inacceptable».

Le premier ministre du Québec est même allé plus loin dans ses propos ce lundi, indique Radio-Canada. «Ce n'est pas vrai qu'une poignée de personnes va commencer à démolir ce qui fait partie de notre histoire. Oui, on est tous d'accord qu'il faut lutter contre le racisme, mais à un moment donné, ce n'est pas une démocratie quand on commence à déboulonner une statue comme ça», a-t-il souligné. «Nous pourrons peut-être discuter dans les années à venir s’il y a lieu de procéder à des changements, mais pour l’instant, ce qui a été décidé, c’est que la statue sera remise en place».

Justin Trudeau a également réagi à cet événement ce lundi, précise Radio-Canada. S'il semble un peu plus nuancé que François Legault, il a également déploré ce geste. «Je pense que soulever une polémique divisive en détruisant des statues de façon unilatérale (...) ce n'est pas la façon d'avancer en tant que société (...) On doit reconnaître que John A. Macdonald a fait des choses très positives pour créer le Canada qu'on a aujourd'hui». Toutefois, il a  admis qu'«il y a des éléments de son histoire, de ses propos et de ses actes qu'il faut regarder d'un œil beaucoup plus critique».

Plutôt que laisser les émotions parler, le premier ministre du Canada estime qu'il faut une «conversation mature» pour juger le travail de «tous nos anciens premiers ministres, tous nos leaders du passé, qui ont sûrement fait beaucoup de bonnes choses, mais qui, aussi, ont fait quelques erreurs». Justin Trudeau est même allé jusqu'à évoquer son père qui fut premier ministre du pays de 1968 à 1979 et de 1980 à 1984. «Je pense qu'on peut aussi poser la question par rapport à mon père».

Source: Radio-Canada · Crédit Photo: Capture d'écran vidéo Twitter