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Un homme de 57 ans «en phase finale depuis 34 ans» refuse de vivre une vie qu'il n'a pas choisie

Par NTD

Un homme de 57 ans, atteint d'une maladie très rare qui ne porte même pas de nom vit un véritable enfer depuis un long moment. Il estime être en phase finale depuis 34 ans.

C'est TVA Nouvelles qui rapporte l'histoire d'Alain Cocq, un homme de 47 ans qui estime être en phase finale depuis 34 ans. Après une chute dans les escaliers lorsqu'il avait 23 ans, il a développé une maladie très rare qui ne porte même pas de nom. «Les parois de mes artères se collent: trois personnes au monde sont connues pour avoir cette maladie. Les deux autres sont décédées», explique-t-il. Si à l'époque un professeur de médecine lui avait dit qu'il ne lui restait que 15 jours à vivre, il est parvenu à déjouer les pronostics pendant plusieurs années.

Toutefois, il est désormais à bout de souffle et souhaite en terminer avec la vie, la douleur qu'il ressent est insupportable, raconte TVA Nouvelles. D'ailleurs, il refuse désormais de se faire réanimer. Il va même plus loin avec une «attestation de refus de soins». La chaîne de télévision indique qu'à partir du 4 septembre, Alain Cocq «refuse toute alimentation et hydratation, tous traitements (...) et interdit l'appel des secours». Celui qui ne peut plus quitter son lit est à bout. «J'ai décidé de dire stop», affirme-t-il.

Il faut dire que son mode de vie ou ce qu'il en reste n'a rien d'agréable, relate TVA Nouvelles.  «Mes intestins se vident dans une poche. Ma vessie se vide dans une poche. Je ne peux pas m'alimenter alors je suis gavé comme une oie, avec un tuyau dans l'estomac. Je n'ai plus de vie digne», déplore-t-il. Alain Cocq refuse de vivre une vie qu'il n'a pas choisie. «Si c'est pour regarder le plafond comme un con à attendre que ça se passe, non», confie-t-il.

Toutefois, la loi ne l’autorise pas à abréger ses souffrances comme il le souhaite et il demande au président Emmanuel Macron la permission de partir en paix, souligne TVA Nouvelles. «Je demande, à titre compassionnel, l'autorisation pour le corps médical de me prescrire du pentobarbital. Seul le président peut le permettre (...) Pour que je puisse partir en paix et en douceur. Sinon, j'arrête tout traitement: ce sera des souffrances. La manière dont je vais partir dépend du président».

Dans cette optique, Alain Cocq s'entretiendra avec la conseillère à la santé de la présidence française le 25 août prochain. «Je ne demande pas le suicide assisté ni l'euthanasie. Mais un soin ultime. Car je cherche juste à éviter des souffrances inhumaines (...) La loi n'autorise la sédation profonde qu'à quelques heures de la mort. Mais moi, je suis en phase finale depuis 34 ans!».

Source: TVA Nouvelles · Crédit Photo: Facebook