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Oui, certains masques sont bien dotés de puces RFID

Par NTD

La rumeur s'est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux : des puces électroniques seraient insérées dans certains masques de protection contre la COVID-19. 

Si l'on peut croire rapidement qu'il s'agit du plus récent délire des complotistes, Le Parisien affirme que certains masques sont bel et bien dotés de puces. 

Mais contrairement à ce que voudraient bien faire croire certains internautes, ils ne servent pas à espionner la population ou à suivre chacun de vos déplacements. 

« Trouvez-vous normal que certains fabricants proposent des masques avec des puces RFID incorporées? J'ai regardé sur Internet le nombre de fabricants avec puce, c'est impressionnant. Il y a même des vidéos qui circulent, des gens qui décortiquent leurs masques. Quel est l'intérêt de ces puces? », a lancé un « complotiste » autoproclamé au directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, lors d'une émission matinale en France.

« Je peux vous dire que les masques français en tissu sont excellents, j'en porte tous les jours et ils ont un impact bien meilleur sur notre environnement, on peut les laver, les réutiliser. Ils sont fabriqués en France, à proximité de chez vous et n'ont pas de puce intégrée, je peux vous le garantir », a répondu Jérôme Salomon. 

Or, comme a pu le constater Le Parisien, une entreprise française commerciale bel et bien un masque avec une puce RFID intégrée. Ce genre de puce permet de remplace le bon vieux code-barres pour notamment scanner un article lorsque des achats sont déposés dans un bac pour être identifiés par une machine, comme c'est le cas à Décathlon. 

Dans le cas des masques de protection contre la COVID-19, des puces RFID ont été intégrées par l'entreprise UBI Solutions pour que les utilisateurs puissent « contrôler le nombre de lavages avec une application smartphone », selon le site web de l'entreprise. C'est une fonction qui s'adresse aux professionnels afin que le nombre de lavages ne dépasse jamais la limite pour laquelle ils sont certifiés, a expliqué Le Parisien. Un système similaire est utilisé pour les draps de lits d'hôpitaux. 

« L'enjeu de cette technologie n'est pas de tracer les faits et gestes des individus ni d'atteindre leurs libertés », a expliqué Fabrice Zehra, président d'UBI solutions, en entrevue avec Ouest France. « C'est le masque qui est tracé et pas l'utilisateur. Il n'y a aucun lien entre l'identité du porteur du masque et le masque », a-t-il insisté. 

Source: Le Parisien · Crédit Photo: UBI Solutions