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Vladimir Poutine affirme que la Russie a développé le «premier» vaccin contre la COVID-19

Par NTD

Ce mardi, Vladimir Poutine a affirmé que la Russie a développé le «premier» vaccin contre la COVID-19. Une annonce à prendre avec des pincettes puisque l'OMS a réagi avec prudence aux déclarations du président russe.

C'est BFM TV qui rapporte cette nouvelle qui est en train de faire le tour du monde. En effet, ce mardi, dans le cadre d'une vidéoconférence avec son gouvernement, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie a développé le «premier» vaccin contre la COVID-19. Appelé «Spoutnik», sa production devrait être lancée en septembre d'après les déclarations du président russe. «Ce matin, pour la première fois au monde, un vaccin contre le nouveau coronavirus a été enregistré (...) Je sais qu'il est assez efficace, qu'il donne une immunité durable», a-t-il notamment déclaré.

Pour appuyer ses propos, Vladimir Poutine a indiqué que sa fille s'est fait injecter le vaccin, raconte BFM TV. La chaîne de télévision précise que le ministre de la Santé russe Mikhail Murashko a ajouté que ce vaccin a «passé tous les contrôles nécessaires». Il affirme également que «tous les volontaires ont développé un nombre élevé d'anticorps anti-COVID-19. En même temps, aucun d'entre eux n'a eu de graves complications de l'immunisation».

BFM TV explique que ce vaccin sera produit par le Gamaleya Center, l’entreprise Binnopharm, le ministère de l'Industrie et du Commerce ainsi que le bureau de projet de la Sberbank. Il devrait être mis en circulation le 1er janvier 2021. «Des améliorations techniques sont en cours d'élaboration pour augmenter la production sur les sites d'un certain nombre de fabricants nationaux (…) Un certain nombre de pays ont déjà manifesté leur intérêt», a fait savoir le ministre de la Santé russe.

Toutefois, BFM TV indique qu'il faut tout de même prendre cette annonce avec des pincettes puisque des scientifiques étrangers se sont dits préoccupés par la rapidité de la fabrication de ce vaccin. De son côté, l'OMS a réagi avec prudence par l'intermédiaire de son porte-parole Tarik Jasarevic. «Nous sommes en étroit contact avec les Russes et les discussions se poursuivent. La préqualification de tout vaccin passe par des procédés rigoureux». Autrement dit, ce vaccin qui n'est pas encore mis en circulation suscite déjà le doute au sein d'une bonne partie de la communauté internationale.

Source: BFM TV · Crédit Photo: Wikimedia Commons / Google Images / Adobe Stock